Au pôle Nord, le compte à rebours a commencé : le réchauffement climatique s’accélère. Il y est désormais quatre fois plus rapide que sur le reste de la planète. En grande partie encore inaccessible et désert, l’Arctique reste toujours un refuge pour les ours, les baleines, les morses et les troupeaux de rennes, même si le permafrost dégèle.
Au Spitzberg, l’ourse polaire Misha peut encore élever sa fille Flocke. Mais sur la banquise qui rétrécit, la chasse aux proies devient de plus en plus difficile. Des chercheurs ont équipé Misha de traceurs GPS qui aident à documenter ses longs trajets à la recherche de nourriture.
Effondrements
Dans le nord du Canada, le climatologue Dustin Walen enregistre depuis deux décennies la fonte inexorable du permafrost, indispensable depuis des millénaires à la croissance de la toundra.
De son côté, la biologiste marine Sofia Ribeiro étudie les conséquences de la disparition des glaces sur la faune marine du Groenland, alors que le pont de glace hivernal qui le relie au Canada est menacé d’effondrement.
Autre motif d’inquiétude, la recherche de matières premières à exploiter, menée partout dans la région – à l’image de Norilsk, en Russie, où la surexploitation de la nature a déjà fait d’énormes dégâts.
Tandis que des touristes fortunés continuent de s’y rendre en brise-glace, visite guidée d’une région parmi les plus sauvages et gracieuses de la planète... tant qu’elle existe encore.