Le film "Shoah" de Claude Lanzmann à revoir sur France 2 mardi 30 janvier 2024

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL dimanche 28 janvier 2024 1149
Le film "Shoah" de Claude Lanzmann à revoir sur France 2 mardi 30 janvier 2024

Mardi 30 janvier 2024 à 21:10, France 2 vous proposera de voir ou de revoir "Shoah", un film documentaire français sur l'extermination des Juifs par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale, réalisé par Claude Lanzmann.

À l'occasion de la Journée de la mémoire des génocides et des crimes contre l’humanité, qui commémore également la libération du camp d'Auschwitz le 27 janvier 1945, France Télévisions propose Shoah le film-événement de Claude Lanzmann. Documentaire de 9h30 préparé en 11 ans, cette œuvre massive est l’une des plus importantes du cinéma mondial.

Longue méditation douloureuse sur la singularité des crimes nazis et la douleur de l'Homme survivant, le film prend le parti de n'utiliser aucune image d'archives. Seuls des témoignages de rescapés, de contemporains ou d'assassins sont montrés. Quelques séquences ont été rejouées ou préparées (ainsi le récit poignant d'un coiffeur, Abraham Bomba), mais la plupart ont été tournées en caméra directe, traduites à la volée par l'un ou l'une des protagonistes.

D'une durée de près de 10 heures, le film est construit en quatre volets : la campagne d'extermination par camions à gaz à Chełmno ; les camps de la mort de Treblinka et d'Auschwitz-Birkenau ; et le processus d'élimination du ghetto de Varsovie.

Le volet consacré à Chełmno met en avant les témoignages de Simon Srebnik, détenu sauvé par sa voix mélodieuse et que les nazis faisaient chanter à la demande ; de Mordechaï Podchlebnik, détenu évadé ; de Franz Schalling, un soldat SS ; de Walter Stier, un bureaucrate nazi qui décrit le fonctionnement des chemins de fer (il insiste pour dire qu'il était trop occupé à gérer le trafic ferroviaire pour remarquer que ses trains transportaient des Juifs à la mort).

Le volet consacré à Treblinka met en avant les témoignages d'Abraham Bomba, détenu et coiffeur, de Richard Glazar, détenu appartenant au commando de travail et qui survécut à la révolte du camp, d'Henryk Gawkowski, polonais conducteur de locomotives pour qui seule la vodka permettait de supporter son travail, et de Franz Suchomel, un Unterscharführer SS qui a travaillé dans le camp. Il détaille longuement le fonctionnement concentrationnaire et criminel de la chambre à gaz du camp. Jusque-là stoïque, Bomba s'écroule en se remémorant la scène d'un codétenu obligé de raser sa femme et sa sœur, à l'orée de la mort, sans pouvoir leur venir en aide. De son côté, Suchomel affirme qu'il ne savait rien de l'extermination, jusqu'à son arrivée à Treblinka.

Les témoignages sur Auschwitz sont fournis par Rudolf Vrba, l'un des rares détenus à avoir réussi à s'évader du camp, et par Filip Müller, détenu qui a travaillé dans l'un des fours crématoires (bouleversé par le souvenir, il se souvient du chant des prisonniers dans la chambre à gaz). Certains villageois des alentours sont interrogés, qui n'ont pas de peine à avouer qu'ils savaient.

Le ghetto de Varsovie est décrit par Jan Karski, qui travaillait pour le gouvernement polonais en exil et qui tenta sans succès de convaincre les gouvernements alliés d'intervenir pour mettre fin à la barbarie exterminatrice, et par Franz Grassler (de), adjoint du commissaire nazi du Ghetto, ains que de survivants juifs de l'insurrection du ghetto de Varsovie.

Des entrevues avec Raul Hilberg, historien, ponctuent le film.

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Publié dans Documentaires, Mardi
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