Adrien, jeune chauffeur de 27 ans va, pour la première fois, convoyer des pales d’éoliennes de Sète au sommet de la montagne noire à 250 kilomètres de là, en en altitude, et par mauvais temps de surcroit. « Parfois on peut mettre trente minutes pour passer un rond-point ou un virage. Et quand la neige et le verglas s’en mêlent… Parfois on est obligé de passer des agglomérations de nuit. On distingue à peine la remorque, qui fait 40 mètres de long. Le tout c’est de ne rien abimer… »
Sur sa route : des agglomérations difficiles à traverser, 55 ronds-points, une bonne douzaine de virages en épingles, de la neige, du verglas, des ennuis mécaniques et d’autres surprises.
Delphine Mitilian, elle, s’engage corps et âme dans une course contre la montre à l’autre bout de la France. Cette jeune chirurgienne de l’hôpital Marie Lannelongue, en région parisienne, coordonne tous les spécialistes du transport d'organes en vue d'une transplantation urgente : pilotes d’avion, pilotes de voiture, escortes policières. L'équipe doit mettre moins de six heures pour traverser le pays. Au-delà, les organes à transplanter ne seraient plus viables.
« Au début, c’était vraiment compliqué pour moi les transports. Parce qu’on roule vite, c’est la nuit, quelque fois, je suis arrivée au bout de ce que je pouvais supporter… »
Plus méconnu encore…les coulisses du transport d’instruments de musique…mais aussi... des musiciens. C’est le défi auquel est confronté l’orchestre philharmonique de Radio France, en tournée en Allemagne et en Autriche. Les instruments sont fragiles et hors de prix. Il faut emballer et déballer harpe, violons, violoncelles, contrebasses, cors, haut bois, trombones, flûtes, timbales sans les fragiliser, ni les abimer. Chaque salle de concert est différente, c’est ce qui accroit la difficulté de l’acheminement et de l’installation minutieuse des instruments. Cette tournée doit être un succès et le transport doit, lui aussi être orchestré de main de maitre. « La particularité de ce camion, c’est qu’il est réfrigéré, explique Nabil, le chauffeur, les instruments sont maintenus à une température entre 18 et 20 degrés. C'est drôle, en transportant cet orchestre, j’ai appris beaucoup sur la musique classique et baroque et sur ces instruments fragiles et précieux. »
Enfin, un autre type de transport d'exception est celui d'animaux sauvages. Nicolas Geli est l'un des responsables du parc animalier le Pal, en Auvergne. Il va gérer le départ très mouvementé d’un jeune tigre de Sumatra, tout en accueillant une espèce rare et protégée de panthères, deux jeunes panthères des neiges. Le stress du transport comporte de grands risques. Nicolas met tout en œuvre pour que l’arrivée des fauves soit un succès.
« Elles sont nées dans le parc d’où elles viennent. C'est la première que ces panthères entrent dans un véhicule, enfermées dans une caisse… Elles sont calmes. Pourvu que ça dure… »
Qu'il s'agisse d'animaux, d'instruments précieux ou d'objets hors normes, ce sont des missions complexes, faites d’imprévus et de rebondissements. Le quotidien des transporteurs d’exception à voir ou à revoir ce samedi 31 août à 13:30 sur TF1.