Pour Elodie, le Nicaragua c’est avant tout un pari un peu fou : celui d’ouvrir une maison d’hôtes sur l’île d’Ometepe. C’est l’île la plus sauvage du pays, l’île aux deux volcans comme on l’appelle ici : « Cette île est magique, elle est mystique, on a l’impression que le temps s’est arrêté ». Le problème c’est qu’au milieu de la jungle, les travaux prennent rapidement du retard et tout est plus difficile. Alors Elodie et ses ouvriers vont devoir mettre les bouchées doubles pour accueillir les premiers clients lors de l’ouverture de la saison.
Tanguy, lui aussi est tombé amoureux du Nicaragua. Ce volcanologue a découvert les 58 volcans du pays juste après la guerre civile. Depuis, il les arpente et y guide des touristes passionnés et avisés, car sur ces cratères le danger est permanent : « Ce qui impressionne ici sur le volcan Telica, c’est avant tout le bruit, les grondements et les éboulements ». Après de nombreuses découvertes avec son groupe de touristes, il espère pouvoir les emmener jusqu’à un phénomène rarissime : un lac de lave qui s’est formé récemment : « On passe par un chemin non autorisé, en pleine nuit, il faut faire attention à ne pas se faire repérer par les rangers mais le spectacle vaut le coup ».
Emeline et Etienne ont deux filles. Au Nicaragua, ils ont ouvert l’un des plus beaux hôtels près de la plage. C’est l’un des « spots » préférés des surfeurs du monde entier : « Cet endroit c’est un petit coin de paradis sur terre ». Un coin de paradis, qui ne leur laisse plus une minute pour leur vie de famille. Cette année, ils ont donc décidé de confier la gestion de leur établissement à un autre couple de français qui vient ici pour la première fois. Un véritable pari dans le pays « du système D et de la débrouille ». Eux partiront à la découverte du pays dans lequel ils vivent depuis huit ans.
Enfin, Céline fait figure de pionnière au Nicaragua. Elle vit ici depuis plus de 15 ans. Longtemps professeur de mathématiques au lycée français de la capitale, elle tente désormais de devenir productrice de fromage : « C’est compliqué de faire du fromage ici, les infra structures et le climat rendent tout plus difficile ». La française et son mari nicaraguayen étonnent avec leurs fromages bien de chez nous, crottin de chèvre, fromage à l’ail… Pour tenter de se faire un nom, elle va participer au concours national du meilleur fromage « Ici, ils ne font quasiment pas de fromage de chèvre, on espère donc les étonner ». Mais dans ce pays, la nature est imprévisible et la saison des pluies particulièrement violente cette année pourrait compromettre leur participation.