“Grands Reportages” : « Familles de criminels », dimanche 3 octobre sur TF1

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL vendredi 1 octobre 2021 4422
“Grands Reportages” : « Familles de criminels », dimanche 3 octobre sur TF1

Après un drame, nos regards se tournent naturellement vers les proches de la victime. Pourtant, un crime peut anéantir bien au-delà des victimes « directes ». Il y a aussi celles dont on ne parle jamais…par pudeur, par honte parfois, mais dont la vie ne sera plus jamais comme avant. Et si nous allions voir de l’autre côté ? Du côté des coupables ou plus exactement de leurs familles. Car l’assassin, lui aussi, a un père, une mère. La meurtrière, un frère, une sœur. Des innocents dont la vie a soudainement basculé, et qui se retrouvent souvent jugés, condamnés pour un crime qu’ils n’ont pas commis. Pendant plusieurs semaines, une équipe de “Grands Reportages” a recueilli les confidences de trois de ces familles, dont ceux de la mère de Jonathann Daval.

« Je ne veux plus me souvenir de quoi que ce soit avec lui ». A trente-deux ans, Vanessa Vazard lutte de toutes ses forces pour effacer l’existence de son père criminel. Il y a dix ans, celui qu’elle appelle désormais son « géniteur », a tué sa mère. Si Vanessa a coupé les ponts avec lui, sa sœur Maëva, elle, continue à le voir en détention et à lui écrire. « J’ai besoin de lui pour avancer », explique la jeune femme, presque honteuse. « Ce qu’il a fait est monstrueux, mais ce n’est pas un monstre ».

Comment grandir dans l’ombre d’un monstre ? Alizée, elle, avait tout juste dix-huit ans lorsqu’elle a dénoncé sa propre mère. Cela faisait des mois qu’elle avait des soupçons, des mois que son père était étrangement victime de plusieurs accidents et finalement d’une violente agression. Alizée comprend alors que la criminelle n’est autre que sa mère, Murielle Couret. Fille de coupable, la jeune femme aujourd’hui âgée de vingt-six ans cherche à présent à être reconnue comme victime. « J’ai encore beaucoup de séquelles, j’ai peur de faire confiance. C’est la personne qui m’a élevée, qui m’a mise au monde, qui m’a trahie, et qui m’a manipulée ».

Lorsqu’on est les parents du criminel, peut-on, doit-on continuer à aimer son enfant malgré l’horreur ? Et si oui, comment ? Il y a trois ans encore, Martine Henry était une inconnue. Aujourd’hui, elle est devenue la mère d’un des criminels les plus médiatisés de France, Jonathann Daval. Le 30 janvier 2018, il reconnait avoir étranglé son épouse Alexia. Des aveux passés après des mois de mensonges devant les caméras de télévision. « J’ai eu beaucoup de mal à admettre que c’était lui qui avait fait ça, je l’ai accepté seulement au tribunal. Oui c’est un criminel mais je ne l’abandonnerai pas, c’est mon enfant ».

Il y aussi l’histoire tragique de la famille Moulinas. Un soir de novembre 2011, les gendarmes appellent Dominique Moulinas pour lui annoncer que son fils Matthieu, âgé de seize ans, est accusé d’avoir violé et assassiné une enfant de treize ans. « Je me dis que mon fils est fou et en même temps, je ne sais pas faire autrement que de l’aimer ». Avant d’oser s’exprimer publiquement, les parents de Matthieu sont restés dans l’ombre et le silence durant des années : « On est les parents du meurtrier, on n’a pas le droit à la parole. On est du mauvais côté ».

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