Alain Juppé est en compétition pour 2017. A l’heure où Nicolas Sarkozy marque des points essentiels (victoire aux départementales, sondages en hausse pour les primaires, création d’un nouveau parti de la droite républicaine « à sa main »), Alain Juppé est un peu en difficulté et s’exprime dans tous les médias possibles.
Pourtant, avec son entretien dans « Une Histoire Française », collection de « 13h15 le dimanche », il marque une différence avec ses autres interventions : face à Laurent Delahousse, pendant 40 minutes, Alain Juppé revient sur son passé et définit ses projets, comme il ne l’a jamais fait.
- Ses poèmes d’enfance ? « j’étais très romantique ».
- Sa foi ? « je suis un catholique agnostique ».
- Mai 68 ? « j’ai défilé une fois, à l’Odéon ».
- Jacques Chirac ? « le tourbillon du pouvoir » ; « il étalait moins sa culture que Mitterrand » ; « nous nous vouvoyions, maintenant il me tutoie »
- Présumé coupable ? « je n’ai pas pensé au suicide, mais je peux comprendre » ; « j’ai évité les dérapages, j’ai eu de la chance »
- Le Québec ? « Je ne me suis pas emmerdé au Canada »
- Nicolas Sarkozy ? « je lui ai fait confiance en 2007 »
- Les primaires ? « je les gagnerai »
- Le FN ? « je ne mets pas sur le même plan des sociaux-démocrates européens et ceux qui rejettent l’Europe »
- L’Union Nationale en France ? « le moment viendra. Inévitablement »
- Le regard des Français ? « raide, froid… J’ai un peu évolué avec le temps »
Un Juppé très inattendu dans sa façon de dire les choses, dans un de ses endroits secrets, sur la butte de Montmartre à Paris… Là, où il a mené ses premiers combats politiques et remporté ses premières victoires.