Des milliers de Français vivent, aujourd’hui encore, à quelques mètres seulement de 1 312 sites classés Seveso, c’est-à-dire potentiellement extrêmement dangereux, tandis que des centaines de personnes y travaillent.
21 septembre 2001 : l’explosion de l’usine AZF à Toulouse fait 31 morts et 2 500 blessés. C’est la plus grave catastrophe industrielle en France depuis 1945. 26 septembre 2019, l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen réveille les craintes en matière de risque industriel.
Quels enseignements a-t-on tiré des drames du passé ? Comment la situation des zones à risques a-t-elle évolué ? Comment les riverains de ces sites ont-ils appris à cohabiter avec le risque majeur, et pourquoi la plupart n’envisagent toujours pas de déménager ? Quels impacts sur leur santé physique et psychologique ? Sont-ils aujourd’hui mieux protégés qu’il y a vingt ans ?
C’est à Toulouse que Charles-Henry Boudet commence son enquête. En zone nord, dans un quartier habité par plus de 2 000 personnes, situé à 4 km seulement du centre-ville et sur le territoire duquel se trouvent deux sites classés Seveso seuil haut. Une enquête qui le mènera depuis Toulouse à Dunkerque, Pau, Marseille, en passant par une petite commune du Grand Est, à la rencontre des habitants de ces zones dites « à risques ». Partout des témoignages saisissants, des situations ubuesques, des évolutions d’une lenteur effrayante.
Invités :
Alexandre Hermann, habitant de la résidence des Cèdres, quartier Fondeyre (Toulouse)
Serge Baggi, président du comité de quartier de Minimes-Barrières (Toulouse)
Christian Hermosilla, riverain de deux sites Seveso (quartier de la Fondeyre, Toulouse)
Laurent Porte, responsable du club Aviron Toulouse Fondeyre
Thomas Lepitre, agent immobilier à Toulouse
Pauline Miranda, présidente de l'Association des sinistrés du 21 septembre 2001
Me Stella Bisseuil, avocate de l'Association des familles des victimes AZF