A mi-chemin de Rouen et Deauville, dans la Normandie profonde, c’est parfois un peu le far west. Les 110 gendarmes de la compagnie de Pont-Audemer, dans l’Eure, ne sont pas de trop pour sécuriser des petites villes isolées, des habitations complètement dispersées, des fermes éloignées de tout. Entre cambriolages, vols de voitures et délits de fuite, les fourgonnettes bleues sortent plus de 12 fois par jour, week-end compris. Les militaires doivent aussi aller jouer les « shérifs » pour prévenir les petits larcins, calmer les rixes de voisinage et remettre de l’ordre dans des quartiers difficiles où ils ne sont pas les bienvenus.
Mais c’est la nuit qu’ils ont le plus de travail pour que routes et villages ne se transforment pas en zones de non-droit. Alors place au PSIG, l’unité de choc qui compte 18 gendarmes spécialisés dans la chasse aux flagrants délits. En ligne de mire, des casseurs de distributeurs automatiques de billets mais aussi des bandes qui dévalisent commerces et entrepôts isolés.
Entre patrouilles pour rassurer les habitants et opérations musclées pour effrayer les délinquants, les équipes d’“Appels d'urgence” ont suivi les gendarmes de la compagnie de Pont-Audemer qui ne lâchent rien.