Comme si tout nous renvoyait au 1er mai, fête du Travail et aussi fête des travailleurs en lutte.
En 2023, c’est indiscutablement celle contre la retraite à 64 ans, mesure d’âge adoptée sans vote au Parlement, défendue par le gouvernement et promulguée par le président de la République. Après trois mois de querelles parlementaires et douze journées de grèves et de manifestations, ce 1er mai est perçu comme une journée historique de mobilisation. Sera-t-elle la dernière ?
Que se joue-t-il dans cette guerre des images, qui depuis deux semaines, montre un exécutif conspué par des « casserolades » et une déferlante de Français dans les rues ? Les organisations syndicales espèrent-elles encore faire reculer le gouvernement ? A quoi ressemblera l’après-1er mai ? Qui pour négocier demain, après s’être autant vilipendé ?
Le 1er mai, c’est aussi le signe d’un changement à la tête des syndicats. L’ancien leader de la CGT, Philippe Martinez, a commencé le combat syndical au côté de Laurent Berger, de la CFDT. A présent, ce sont deux femmes qui portent la responsabilité des deux plus puissants syndicats en place. Sophie Binet pour la CGT, et à partir de fin juin, Marylise Léon pour la CFDT.
Elue secrétaire générale de la CGT lors du dernier congrès, la jeune quadragénaire Sophie Binet devient la première femme à occuper ce poste depuis la création du syndicat en 1895. Etudiante, elle commence sa vie militante à l’UNEF puis au Parti socialiste, avant d’entrer dans le syndicalisme par la branche Cadres de la CGT.
Ce dimanche, Sophie Binet sera l’invitée de Dimanche en politique et répondra aux questions de Francis Letellier.
Astrid de Villaines, cheffe du service politique au HuffPost, nous proposera sa Carte Blanche.