17:30 L'invité de "C dans l'air"
Axel de Tarlé reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce vendredi 23 juin 2023, Axel de Tarlé recevra Armand de Rendinger, consultant international sport et olympisme, auteur Le pari olympique de 2024 - Chance ou malédiction ? 24 défis à relever, publié aux éditions Vigot.
Ce vendredi 23 juin est dévoilé le parcours de la flamme olympique. De son arrivée à Marseille jusqu’à l’ouverture des jeux de Paris, le flambeau venu d’Olympie fera un périple de près de 12 000 kilomètres à travers la métropole et les outre-mers. Un si long trajet nécessitera malgré tout un dispositif de sécurité exceptionnel face aux menaces diverses pouvant perturber son déplacement (attentats terroristes, activistes environnementaux, etc…).
Pourtant, l’organisation de Paris 2024 n’est pas encore achevée et fait l’objet d’incertitudes en matière de lutte anti-corruption et de financement.
Les récentes perquisitions faites aux sièges du Comité d’organisation olympique (Cojo) et du cabinet de conseil Keneo relancent les questions d’éthique liée à l'organisation de Paris 2024. Soupçonnés de prise illégale d’intérêt et de favoritisme, ces organismes font l’objet d’enquêtes préliminaires ouvertes en 2017 et 2022 liées à de probables “conflits d’intérêts non maitrisés”.
Bien que la ville de Paris se considère comme "prête", comme l'a affirmé Anne Hidalgo le 7 juin dernier, le financement de la 33ème édition des Jeux Olympiques demeure à ce jour en attente. Selon la Cour des Comptes, les 337 millions d’euros restant pour sécuriser le budget de Paris 2024 sont nécessaires pour conclure un budget total estimé à près de 4,4 milliards d’euros.
Armand de Rendinger reviendra sur les enjeux du parcours de la flamme révélé aujourd’hui, ainsi que les derniers préparatifs sur les jeux Paris 2024.
17:45 "C dans l'air"
Axel de Tarlé décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les invités :
Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance.
Sylvie Matelly, économiste, directrice adjointe de l'IRIS - Institut de Relations Internationales et Stratégiques.
Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France Télévisions.
Thomas Grjebine, économiste au CEPII, responsable du programme "Macroéconomie et finance internationales".
Le thème de l'émission : Réformes : et maintenant Macron vise le monde !
Lors du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial qu'il a organisé jeudi et vendredi à Paris, Emmanuel Macron a plaidé pour "un choc de financement public" afin d’aider les pays les plus vulnérables à faire face au changement climatique. L'argent, le nerf de la guerre… mais où trouver les fonds ? Devant un parterre de cinquante chefs d'États et des responsables d'organisations internationales, le président de la République a appelé à la "mobilisation générale" pour mettre en place des taxations internationales sur les transactions financières, les billets d'avion et le transport maritime.
En France, "nous sommes numéro deux au niveau mondial en termes de niveaux" de prélèvements obligatoires. Et pourtant nous avons une taxe sur les compagnies aériennes, nous avons une taxe sur les transactions financières (TTF). Nous avons mis en œuvre les deux", a-t-il affirmé. « Aidez-nous à aller chercher tous les pays qui aujourd'hui n'ont pas de TTF et qui aujourd'hui n'ont pas de taxation sur les billets d'avion. Aidez-nous à mobiliser à l'Organisation maritime internationale en juillet pour qu'il y ait une taxation internationale", a lancé le chef de l'État. "La taxation internationale dans un seul pays, ça ne marche pas", a-t-il ajouté, juste avant la clôture du sommet.
Emmanuel Macron n'a également pas totalement exclu de plaider pour un impôt de solidarité sur la fortune (ISF) au niveau mondial pour financer la lutte contre le changement climatique, après l'avoir largement supprimé en France. "J'ai supprimé une partie de l'ISF en France parce qu'on était quasiment les seuls à le faire", a-t-il expliqué. Faut-il donc un "ISF climatique mondial"? "Je pense qu'il faut une taxation internationale qui finance cela", a éludé Emmanuel Macron alors que le débat sur un ISF vert pour financer la transition écologique est relancé dans l’hexagone.
Proposé dans le rapport de l'économiste Jean Pisani-Ferry, mandaté par la Première ministre Elisabeth Borne, afin de financer la transition écologique, l’idée est défendue par la Nupes mais aussi par des personnalités à droite. Ainsi l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a pris position ces derniers jours pour un ISF vert, arguant que les plus riches "doivent montrer l’exemple". "Il faut accepter que ceux qui ont plus fassent davantage, et que chacun contribue à la mesure de ses capacités", a-t-il insisté. Le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici a de son côté jugé que le débat avait été "trop vite" évacué par le gouvernement. Dès le lendemain de la publication du rapport Pisani-Ferry, le ministre de l’Économie et N.2 du gouvernement avait fermé le ban en affirmant que pour financer les investissements nécessaires à la transition écologique, les impôts et l’endettement n’étaient "pas de bonnes options". Selon des propos rapportés par Le Figaro, Emmanuel Macron avait ensuite évoqué le sujet en Conseil des ministres pour mieux le dénoncer, estimant qu’il fallait "éviter le piège à la con de la fiscalité des plus riches."
Promesse de campagne d’Emmanuel Macron en 2017, l'ISF a été supprimé et remplacé par l'impôt sur la fortune immobilière (IFI) en 2018. Depuis les économistes et analystes politiques sont partagés sur l’impact de cette mesure - certains y voient un outil de lutte contre l'exil fiscal et pointent l’exemple de la Norvège qui vient de voir une trentaine de milliardaires quitter le pays après avoir augmenté ses impôts de 0,1%, tandis que d’autres fustigent une baisse importante des recettes fiscales, un creusement des inégalités sociales et rappellent l’exemple des Etats-Unis où une personne possédant la nationalité américaine doit payer des impôts sur ses revenus, où qu'elle soit sur la planète.
Alors comment financer la lutte contre le réchauffement climatique ? Emmanuel Macron évoque un "consensus complet" pour "réformer en profondeur" le pacte financier mondial. Quel est-il ? Enfin où en est le projet "Singapour-sur-Tamise", défendu pendant de long mois par les partisans du Brexit, à savoir faire de Londres un paradis fiscal, faiblement réglementé, aux portes de l’Europe ?
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