À Paris, 20% de la population vit dans l’un des 152 000 logements sociaux de la capitale. Des zones d’habitations en proie aux trafics en tout genre et à la grande délinquance. Gilets pare-balle, treillis bleu marine, menottes et parfois boucliers de défense : ce ne sont pas des policiers mais des agents du GPIS, le Groupement Parisien Interbailleurs de Surveillance. Un service de sécurité créé en 2004 par les bailleurs sociaux et la ville de Paris.
De 16h à 5h du matin, ces agents privés assurent la sécurité et la tranquillité des habitants des parcs HLM parisiens. Leurs rondes les mènent souvent dans les halls, caves ou escaliers des immeubles où règnent l’insécurité. Ils sont en première ligne quand la violence éclate.
Les chefs d’équipes vont devoir diriger leurs hommes durant la nuit la plus dangereuse de l’année : celle de la Fête Nationale, le 14 Juillet. Quand le feu d’artifice cesse, les jeunes des HLM prennent les forces de l’ordre à partie et leur tirent dessus à coup de mortier.
Les femmes et hommes du GPIS interviendront aussi dans le 19è arrondissement, l’un des plus sensibles de la capitale. Objectif : mettre fin au squat d’une dizaine de jeunes venus pour tourner clandestinement un clip de rap. Si, dans la résidence, les jeunes déguerpissent rapidement, ces derniers continueront de narguer les agents dans la rue, là où le GPIS ne peut plus intervenir. Malgré la frustration, les agents doivent garder leur calme pour ne pas répondre aux insultes et menaces des délinquants.
Immersion avec les agents du GPIS, des agents de sécurité aux missions très tendues.
