Le 14 février 2011, avant même le lever du jour, Patricia Bouchon fait son footing, à Bouloc, comme à son habitude. Ce sera le dernier. Patricia Bouchon n’est jamais rentrée chez elle.
Il a fallu plusieurs semaines pour retrouver son corps. Patricia Bouchon a été frappée et étranglée, avant d’être dissimulée dans une buse, sous la départementale. Détail étrange : elle avait un bout de gant en latex dans la gorge.
Une affaire dans laquelle, pendant des mois, beaucoup de suspects se sont succédés à la gendarmerie. Beaucoup de suspects innocents…
Jusqu’à ce qu’un témoignage amène les enquêteurs sur la piste de Laurent Dejean. Le « fou du village » ; l’homme qui erre dans les rues et les champs, une bible à la main et couvre ses fenêtres de croix en papier pour repousser les démons. Laurent Dejean… qui connaît bien le coin, qui entend des voix, et qui « décompense » une schizophrénie, quelques jours après le crime.
Cela fait-il de lui un tueur ? Est-ce bien lui, qu’un automobiliste a cru voir, à l’heure et promximité de la scène de crime, alors qu’il faisait encore nuit noire ?...
L’homme, psychiatriquement très perturbé, aurait-il eu la présence d’esprit de cacher aussi bien le corps ? Et surtout de ne laisser aucune trace génétique sur sa victime ?
C’est un dossier sans preuve qui a été présenté à la Cour D’Assises. Un dossier que l’accusation n’a pas voulu soutenir, faute d’éléments probants à l’encontre de l’accusé ?
Laurent Dejan a pourtant bien été condamné à 20 ans de prison, par deux fois, sur la base d’un dossier qui n’est pas vide, mais qui n’est pas inébranlable non plus.