17:30 L'invité de "C dans l'air"
Axel de Tarlé reçoit chaque vendredi et samedi en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce vendredi 25 octobre, Maya Lauqué recevra : Me Laure Heinich, avocate pénaliste au barreau de Paris et auteure de "La Justice contre les Hommes".
Le procès des viols de Mazan se tient devant la cour criminelle du Vaucluse depuis début septembre. Dans ce procès hors normes, Dominique Pélicot est accusé d'avoir drogué et violé son épouse, et d'avoir organisé des viols par des dizaines d'inconnus recrutés sur Internet, à son dominicile. Mercredi, la victime, Gisèle Pelicot, s'est exprimée à la barre face à son ex-mari et 50 autres hommes accusés de l'avoir violée, à plusieurs reprises."Je suis une femme totalement détruite (...) Je ne sais pas comment je vais me reconstruire, me relever de tout ça" a-t-elle expliqué".
Celle qui a choisi de médiatiser son affaire s'est expliquée. Elle n'a pas voulu du huis clos afin "que toutes les femmes qui sont victimes de viol se disent 'Mme Pelicot l'a fait, on peut le faire'". Pour elle, la honte doit changer de camp : "Je ne veux plus qu'elles (les femmes victimes de viol) aient honte (...) La honte ce n'est pas à nous de l'avoir, c'est à eux (...) J'exprime surtout ma volonté et détermination pour qu'on change cette société".
Me Laure Heinich, avocate au barreau de Paris et écrivaine, nous livrera son analyse sur ce procès hors-norme, de par le nombre d'accusés, le courage de la victime, érigée en icône française et mondiale, et les thèmes abordés, que sont le consentement ou la soumission chimique. Y aura-t-il un avant et un après Mazan pour la justice française et pour la société ? La notion de consentement est-elle de plus en plus comprise ?
17:45 "C dans l'air"
Maya Lauqué décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Christophe Barbier, éditorialiste politique, conseiller de la rédaction de Franc-Tireur.
Nathalie Mauret, journaliste politique pour le groupe de presse régionale Ebra.
Caroline Michel-Aguirre, grand reporter au service politique du Nouvel Obs.
Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France Télévisions.
Le thème de l'émission :
Barnier : déjà un mois dans l’"enfer de Matignon"… et de l’Assemblée !
Un mois après la formation de son gouvernement, Michel Barnier tente d’installer une méthode et un style, pour parvenir à inscrire son action dans la durée. Ce vendredi il se déplace dans le Rhône, département touché par de très fortes inondations le 17 octobre, et dévoilera à cette occasion le troisième Plan national d’adaptation au changement climatique. Une série de mesures destinées à préparer le pays à vivre à + 4 °C d’ici à la fin du siècle alors qu’à l’Assemblée nationale, l’examen du budget 2025 continue de faire monter la température.
Après les désaccords entre ministres et les menaces de démission, le gouvernement Barnier accumule les déconvenues face à des parlementaires remontés contre le projet de loi de Finances. En commission des finances la semaine dernière, la copie initiale du texte avait été largement amendée, entre autres par la gauche et le Modem. Les députés du camp présidentiel, ainsi que ceux de la droite et du RN avaient voté contre de cette nouvelle version, conduisant à son rejet. C’est donc la version initiale qui est examinée dans l'hémicycle depuis lundi, mais là encore le gouvernement subit des défaites sur fond de divisions de la coalition gouvernementale. Les députés ont ainsi validé l’instauration d’une contribution exceptionnelle sur les hauts revenus après l’avoir modifiée pour en élargir l’assiette et la pérenniser dans le temps, contre l’avis de l’exécutif, et avec le soutien des élus MoDem, qui appartiennent pourtant au "socle commun".
Une situation qui pousserait, selon les oppositions, désormais le camp du gouvernement à faire de l’ « obstruction » et à ralentir les débats sur le projet de loi de Finances. Près de la moitié des 3650 amendements sur la partie "recettes" du budget ont été déposés par LR et la Macronie. Le NFP et le RN redoutent un manœuvre qui permettrait de transmettre le texte au Sénat, où Michel Barnier dispose d’une majorité, sans que les députés n’aient pu se prononcer. Ce qui lui permettrait ainsi d’éviter un rejet de son texte à l’Assemblée, et même d’utiliser le 49.3.
Mercredi le gouvernement Barnier avait ouvert la voie à l’utilisation d’un 49.3 en Conseil des ministres. Néanmoins la décision n’est pas prise d’en faire usage avait indiqué la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon. Pour l’heure le Premier ministre dit vouloir laisser du temps au débat, ce qui lui permet de faire la démonstration de l’irresponsabilité ou des contradictions de certains députés, enlisés dans des querelles infinies et une surenchère fiscale. Mais c’est au risque de perdre la confiance des Français (61 % estiment qu’il avance dans "la mauvaise direction" d’après un dernier sondage Elabe) et de fragiliser sa coalition gouvernementale traversée par les divisions, sur fond d’ambitions personnelles. Beaucoup en effet regardent déjà vers la présidentielle de 2027. C’est le cas notamment chez les marconistes où la bataille pour la présidence du parti Renaissance est lancée entre Elisabeth Borne et Gabriel Attal.
Alors quelle est la méthode Barnier ? Comment compte-t-il faire adopter le budget 2025 ? Elisabeth Borne et Gabriel Attal, un duel pour la présidence du parti macroniste, et pour 2027 ? Enfin comment les entreprises appréhendent-elles la situation ? Les journalistes de C dans l'air ont interviewé Thierry Cotillard, patron d’Intermarché.
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