17:30 L'invité de "C dans l'air"
Axel de Tarlé reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce lundi 21 novembre 2024, Axel de Tarlé recevra : Alexandra de Hoop Scheffer, politologue, spécialiste des relations transatlantiques et internationales, présidente du think tank German Marshall Fund of the United States.
Alors que l’ancien président américain Donald Trump va bientôt faire son retour à la Maison-Blanche, une nouvelle ère d’incertitudes s’ouvre pour les relations entre Bruxelles et Washington. D’une hausse des droits de douane aux États-Unis jusqu’à l’éventuelle fin de l’aide américaine à l’Ukraine, le programme de Donald Trump soulève des craintes à travers l’Union européenne.
La politologue Alexandra de Hoop Scheffer viendra nous éclairer sur ce nouveau chapitre des relations transatlantiques.
17:45 "C dans l'air"
Alex de Tarlé décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Clotilde Champeyrache, économiste-criminologue au CNAM.
Frédéric Ploquin, journaliste spécialiste du grand banditisme.
Audrey Goutard, grand reporter, spécialiste des faits de société à France Télévisions.
Violette Lazard, journaliste d’investigation au Nouvel Obs.
Le thème de l'émission :
Narcotrafic : peut-on en venir à bout ?
Un tandem contre le narcotrafic. Les ministres de l'Intérieur et de la Justice, Bruno Retailleau et Didier Migaud, se sont rendus vendredi à Marseille pour dévoiler leur plan de lutte contre le trafic de drogue et rencontrer des familles de victime. Le phénomène prend de l'ampleur dans l'hexagone et a déjà fait 42 morts au premier semestre 2024. Il y a quelques semaines Bruno Retailleau avait mis en garde contre le risque de "mexicanisation" de la France. Le message était le même vendredi à Marseille : "Nous avons atteint un point de bascule", a ainsi lancé le Garde des sceaux, tandis que son collègue de Beauvau évoque une "menace existentielle contre nos institutions". Didier Migaud souhaite renforcer de 40 % les équipes du parquet de Paris travaillant sur la lutte contre la criminalité organisée au niveau national, ou encore étendre le champ des cours d’assises spéciales composées uniquement de magistrats professionnels. De son côté, Bruno Retailleau veut s'appuyer sur la proposition de loi transpartisane déposée cet été, notamment pour appliquer au narcotrafic les mêmes "techniques d’enquête" que celles utilisées en matière de lutte contre le terrorisme.
Dans le rapport qu'ils avaient publié en mai dernier, les deux sénateurs à l'origine de la commission d'enquête parlementaire sur le narcotrafic avaient rappelé que le phénomène dépassait largement le cadre des grandes métropoles et s'était étendu aux villes moyennes, voire à la France rurale. En juillet, un vaste réseau de trafiquants a notamment été jugé dans la petite ville de Charleville-Mézières (50 000 habitants), dans les Ardennes. "Il est urgent d’agir contre le trafic de drogue", a déclaré le mois dernier le maire LR Boris Ravignon, qui souhaite des opérations place nette dans sa commune. Les syndicats de police du département dénoncent également le manque d'effectifs accordés aux commissariats de la région.
Si la France travaille principalement sur le volet répressif, d'autres pays ont choisi de dépénaliser voire de légaliser la vente de cannabis. En 2023, les Pays-Bas ont lancé une expérimentation dans dix villes où la production et la vente de cannabis sont désormais légales, et encadrées par l'État. Cette décision visait à combler un vide juridique concernant les coffee-shops qui vendaient depuis des décennies du cannabis issu de réseaux criminels, avec la tolérance des autorités. Les experts veulent aussi voir si ce changement législatif peut réduire l'influence du narcotrafic dans un pays où la drogue arrive en quantité astronomique via les grands ports de Rotterdam et Amsterdam, et où la distribution est notamment contrôlée par l'ultra-violente mocro-mafia. Au Canada, cela fait déjà six ans que la production et vente de cannabis est légale, mais certaines provinces ont récemment choisi de tempérer leur politique.
Comment le gouvernement veut-il améliorer la lutte contre le narcotrafic ? Pourquoi les villes moyennes sont-elles désormais touchées par le phénomène ? La France peut-elle s'inspirer de ses voisins européens concernant la dépénalisation du cannabis ?
Le sujet vous questionne ?
Posez votre question par SMS au 41 555 (du lundi au samedi de 15h30 à 19h00 | 0,05 € / SMS), sur Twitter avec le hashtag #cdanslair.