17:30 L'invité de "C dans l'air"
Caroline Roux reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce mardi 11 février 2025 Caroline Roux reçoit : Anne-Charlène Bezzina, politologue et constitutionnaliste, maître de conférences en droit public.
L’Élysée a annoncé lundi 10 février 2025 avoir choisi Richard Ferrand pour devenir le prochain président du Conseil constitutionnel. La nomination de ce fidèle de la première heure d’Emmanuel Macron devra être approuvée par le Parlement.
Mais c’est bien le choix présidentiel qui recouvre le plus d’enjeux : la décision d’Emmanuel Macron apparaît comme un premier héritage pour le chef de l’État…
Le choix par Emmanuel Macron d’un proche, premier de cordée de son accession au pouvoir, qui a gardé l’oreille du président malgré un retrait apparent de la vie politique – il a créé en 2022 sa société de conseil – suscite des critiques tant dans la classe politique que parmi les juristes.
Cette nomination est d’autant plus sensible que personne dans la classe politique française ne se hasarde plus à exclure la possibilité de l’accession au pouvoir de Marine Le Pen dans les prochaines années.
Or, le Rassemblement national – comme la droite de Laurent Wauquiez – s’est régulièrement montré critique du juge constitutionnel. Et le RN sur l’immigration envisage parfois une révision de la loi fondamentale via la procédure controversée de l’article 11.
Les experts invités :
Noémie Schulz, grand reporter Police-Justice à France Télévisions.
Me Marine Allali, avocate au Cabinet Seban avocats, directrice du pôle aide aux victimes.
Perrine Rogiez-Thubert, commandante de police scientifique, direction de la police judiciaire de Paris.
Driss Aït Youssef, docteur en droit public, spécialiste des questions de sécurité.
Hélène Romano (en duplex de Lyon), psychothérapeute spécialiste de la prise en charge des traumatismes.
Le thème du magazine :
Meurtre de Louise : un ADN... et un suspect
L'enquête ouverte par le parquet après le meurtre de Louise, 11 ans retrouvée morte dans un bois d'Epinay-sur-Orge dans l’Essonne dans la nuit du vendredi 7 au samedi 8 février, s’accélère. Deux personnes interpellées lundi à Rouen, un homme de 23 ans et sa mère de 55 ans, ont été relâchées après avoir été entendues. En revanche, un autre homme âgé de 23 ans, a été interpellé lundi et est placé en garde à vue, ainsi désormais que ses parents et sa compagne. Une piste considérée comme la plus sérieuse jusqu’ici par les enquêteurs qui multiplient ce mardi les investigations. Des vérifications et des analyses ADN sont notamment en cours pour confirmer ou infirmer son implication dans l'affaire alors que l’émotion est grande à Épinay-sur-Orge et Longjumeau.
Louise n'avait plus donné signe de vie depuis l'après-midi du vendredi, après sa sortie du collège André-Maurois aux alentours de 15 heures. La dernière image de la collégienne a été captée par les caméras de vidéosurveillance de la ville alors qu'elle traversait le bois des Templiers dans lequel son corps a été découvert par les forces de l'ordre après plusieurs heures de recherches. Un important dispositif de sécurité a immédiatement été mis en place dans la zone. Plus de 120 policiers ont également été mobilisés dans le but de retrouver des indices, tels que des traces de pas, des cheveux ou l'arme du crime qui n’a pour l’instant pas encore été retrouvée. Les enquêteurs ont en revanche pu retrouver le téléphone de l'adolescente qui est analysé. Les images de vidéo-surveillance sont également exploitées. On y voit un homme portant une " doudoune noire", qui regarde tout autour de lui tout en marchant derrière la jeune fille.
Autant d’éléments qui pourraient s’avérer essentiels dans la découverte de la vérité alors que ces dernières années les progrès scientifiques et techniques ont permis de faire avancer les enquêtes. Les journalistes de C dans l'air ont pu se rendre dans les locaux de l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) de Pontoise dans l’Oise, où les experts en criminologie ont recours aux dernières technologies pour faire parler les indices. Des progrès considérables ont été faits, notamment sur l’ADN et les portraits-robots génétiques. La science comportementale vient aussi de plus en plus souvent aux secours des enquêtes et des cold cases.
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