17:30 L'invité de "C dans l'air"
Caroline Roux reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce jeudi 13 février 2025, Caroline Roux recevra : Margaux Benn, grand-reporter au service Étranger du Figaro, et réalisatrice, lauréate du prix Albert Londres 2022.
La France entend jouer sa partition dans l'après Bachar al-Assad. Paris accueille, ce jeudi 13 février, une conférence internationale sur la transition politique et les immenses défis sécuritaires et économiques auxquels fait face la Syrie depuis le 8 décembre.
Le chef de la diplomatie syrienne doit y participer. Assaad al-Chaibani effectue son premier voyage officiel dans l'Union européenne, après avoir été au Forum économique de Davos en Suisse en janvier.
La conférence de Paris, la troisième du genre après des réunions en Jordanie et en Arabie saoudite depuis le renversement d'Assad, illustre l'attention de la communauté internationale, qui surveille le nouveau pouvoir comme le lait sur le feu et veut encourager la transition syrienne.
17:45 "C dans l'air"
Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Nicole Bacharan, historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste à Ouest France.
Marion Van Renterghem, grand reporter, chroniqueuse à L’Express.
Pierre Haroche, maître de conférences en politique européenne et internationale.
Anthony Bellanger, éditorialiste à France Info TV, spécialiste des questions internationales.
Le thème de l'émission :
Ukraine : des négociations de paix sans Kiev… ni l’Europe ?
C’est une annonce qui a pris de court l’Ukraine et l'Europe. Après un entretien téléphonique de 90 minutes avec Vladimir Poutine, Donald Trump a annoncé hier que des négociations allaient commencer "immédiatement" pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Dans le même temps, à Bruxelles, le ministre de la Défense américain, Pete Hegseth, a jugé "irréaliste" d’envisager un retour de l’Ukraine à ses frontières d’avant 2014 et exclu l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Il a également affirmé que les garanties de sécurité doivent être robustes, mais précisant que cette responsabilité incombe principalement aux Européens — une position que le Volodymyr Zelenski a jugée insuffisante hier dans un entretien au Guardian. Il a également indiqué que si une force de maintien de la paix devait être déployée, ce ne pourrait être qu’une mission hors de l’OTAN, sans application de l’article 5, et a définitivement écarté toute présence de troupes américaines en Ukraine. En clair, les États-Unis ne sont plus "focalisés prioritairement" sur l’Europe, et celle-ci va devoir prendre "le lead" dans la défense de l’Ukraine.
De quoi soulever d’innombrables interrogations, à la fois sur le format des négociations à venir, et sur ce qui peut en sortir. Le président américain a appelé son homologue ukrainien après avoir parlé au dirigeant russe. Mais sera-t-il à la table des discussions ? Et l’Europe ? Une réunion de ministres européens, hier soir à Paris, a exigé que l’Ukraine et l’Europe "participent à toute négociation". Moscou s’y oppose, et Washington ?
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, le soutien américain a pris une forme très transactionnelle, très commerciale. Ces derniers jours, il a ainsi proposé une aide militaire à l'Ukraine, mais en échange d'une garantie de Kiev sous forme de gisements de métaux rares très recherchés dans l'automobile, l'aérien, le spatial et surtout la défense. Parallèlement il fait pression sur les pays européens de l’Otan pour qu’ils dépensent 5 % de leur PIB dans la défense, et ce alors que celles-ci ont déjà fortement progressé en 2024. Il vient également de relancer la guerre commerciale en signant lundi un décret fixant au 12 mars la date d'entrée en vigueur des nouveaux droits de douane de 25 % sur l'acier et l'aluminium, "sans exceptions ni exemptions, pour tous les pays". La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a promis mardi une réponse "ferme" de l'Union européenne.
Donald Trump a-t-il décidé de lâcher l’Europe ? "Il n'y a pas de trahison", a déclaré ce jeudi Pete Hegseth depuis le siège de l'Otan à Bruxelles. "Il y a la reconnaissance que le monde entier et les États-Unis sont investis dans la paix, une paix négociée", a-t-il ajouté, avant le début d'une réunion des ministres de la Défense de l'Alliance. Mais pour le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius, il est "regrettable" que les États-Unis aient fait d'emblée des concessions "avant même le début des discussions", tandis que le chancelier Olaf Scholz a dit à Politico refuser une "paix imposée" à l'Ukraine.
Toutes ces questions seront, à n’en pas douter, au centre des discussions de la Conférence sur la sécurité de Munich (MSC) qui va se dérouler à partir de demain et jusqu’à dimanche.
Alors quels sont les plans de Donald Trump et Vladimir Poutine pour l’Ukraine ? Se dirige-t-il vers une partition "à la coréenne" ? Quel est l'état d'esprit des Ukrainiens, près de trois ans après le début de l'invasion russe ? Est-ce l’heure de vérité pour la défense européenne ? Quelle riposte de l'Europe face à Donald Trump et Vladimir Poutine ?
Le sujet vous questionne ?
Posez votre question par SMS au 41 555 (du lundi au samedi de 15h30 à 19h00 | 0,05 € / SMS), sur Twitter avec le hashtag #cdanslair.