17:30 L'invité de "C dans l'air"
Axel de Tarlé reçoit chaque vendredi et samedi en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce vendredi 21 février 2025, Axel de Tarlé recevra : Sophie Noachovitch, reporter police-justice à Paris-Match.
Une information judiciaire a été ouverte aujourd'hui pour viols et agressions sexuelles à l'encontre d'un homme placé en garde à vue dans le cadre de l'affaire Bétharram, a annoncé le parquet de Pau. Le suspect concerné est un ancien surveillant de cet établissement catholique du Béarn, né en 1965, qui était encore en fonction l'année dernière avant d'être écarté après l'ouverture de l'enquête judiciaire. Les deux autres hommes placés en garde à vue mercredi, nés en 1931 et 1955, ont été laissés libres en raison de la prescription des faits qui leur étaient reprochés, a précisé le procureur Rodolphe Jarry.
Les violences dans cet établissement ont perduré pendant des décennies, dès les années 1950 et jusqu'en 2011. Le parquet avait annoncé, en février 2024, avoir ouvert une enquête préliminaire à la suite de plaintes relatives à des violences physiques et sexuelles dans ce collège-lycée sous contrat avec l'Etat. Le collectif de victimes de Betharram a recensé à ce jour 132 plaintes. Il s'agit d'humiliations, de châtiments corporels, mais aussi de masturbations ou fellations imposées.
Sophie Noachovitch reviendra avec sur les témoignages qu'elle a recueillis, et sur le système de violences qui a été mis en place à Notre-Dame de Bétharram. Une affaire qui a pris un tour politique, après que le Premier ministre François Bayrou a été accusé d'avoir été informé des violences perpétrées dans l'établissement béarnais. Lui affirme n'avoir 'jamais été informé" du calvaire subi par les enfants.
17:45 "C dans l'air"
Axel de Tarlé décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Anthony Bellanger, éditorialiste à France Info TV, spécialiste des questions internationales.
Richard Werly, journaliste, correspondant à Paris du média suisse Blick.ch
Bertrand Gallicher, grand reporter, ancien correspondant à Berlin.
Géraldine Schwarz, journaliste Franco-Allemande.
Le thème de l'émission :
Allemagne : un nouveau chancelier... Face à Trump
J-2 avant les élections. Les Allemands sont appelés aux urnes ce dimanche pour élire leurs 630 représentants au Bundestag lors des élections législatives anticipées. Le Parti social-démocrate (SPD) du chancelier sortant Olaf Scholz s’achemine vers une débâcle, crédité de seulement 15 % des intentions de vote. Face à lui, les conservateurs de la CDU-CSU font largement la course en tête. Sûrs de leur victoire, ils sont donnés à 30% dans les sondages. Leur chef de file, Friedrich Merz, ancien rival d'Angela Merkel, appelle les Allemands à lui donner un mandat fort. Objectif : un score sans appel pour imposer leur ligne dure sur l’immigration. Car derrière les conservateurs, l’extrême droite d'Alternative pour l’Allemagne (AfD) est en embuscade. Le parti emmené par Alice Weidel est en pleine ascension. Il compte 20% d'intentions de vote, soit le double de son score obtenu quatre ans plus tôt seulement. Et il est désormais soutenu par l’entourage du président américain, Donald Trump. Depuis décembre, le milliardaire Elon Musk s'implique personnellement dans la campagne. L'homme le plus riche du monde multiplie les appels à voter pour le parti d'Alice Weidel, à base de messages sur son réseau social X, de tribunes dans la presse et de déclarations polémiques. Le vice-président américain J. D. Vance lui-même a lancé un appel implicite en faveur du parti. Lors de son intervention à la Conférence sur la sécurité à Munich, il a en effet enjoint les dirigeants européens à travailler avec l’extrême droite.
Mais le très probable futur chancelier Friedrich Merz a, à plusieurs reprises, exclu tout scénario de coalition avec l’AfD après les élections, au nom de la doctrine du cordon sanitaire qui prévaut en Allemagne depuis l’après-guerre.
Quelque soit le résultat du scrutin, la montée de l'AfD en sera très probablement l'un des faits marquants. Le parti d'extrême droite promet notamment la "fermeture des frontières" et l'expulsion de milliers d'immigrés.
Un programme qui inquiète fortement les entreprises outre-Rhin. Celles-ci sont confrontées à un problème majeur : le vieillissement de la population. Le déclin démographique allemand entraine une pénurie de main-d'œuvre, qui constitue le plus grand défi du pays, selon le ministre de l'Economie Robert Habeck. Or, ce manque est aujourd'hui largement compensé par l'immigration de travail. Pas moins de 14 millions d'étrangers travaillent aujourd'hui en Allemagne. Mais malgré cela, les entreprises peinent à recruter. Dans une profession sur six, il y a une pénurie de travailleurs qualifiés. Selon l'IAB, l'institut de recherche pour le travail et l'emploi, 2 millions de postes sont vacants, un record absolu dans l'histoire du pays.
L'agence pour l'emploi estime à 400 000 arrivées par an le besoin d'immigration. Certaines entreprises se mobilisent et sont ainsi entrées en campagne contre l'AfD, qui menace, selon elles, l'économie du pays.
L'économie est déjà dégradée, après deux ans de récession. Un secteur symbolise les difficultés actuelles de l'Allemagne : l'industrie, qui pèse près d’un quart du PIB. C’est notamment l’avenir de l’automobile, secteur numéro un du pays, qui inquiète. Il se heurte aujourd’hui au risque de délocalisations massives.
En quelques années, les dirigeants des groupes automobiles allemands se sont en effet retrouvés brutalement concurrencés par les géants des logiciels, côté américain, et par les spécialistes des batteries, côté asiatique. Ils n'étaient pas préparés. Le constructeur Volkswagen va ainsi supprimer 35 000 emplois d’ici à 2030 outre-Rhin, soit près d’un tiers de ses effectifs. Son concurrent Mercedes-Benz a vu ses bénéfices fondre l'an passé et s'attend à une année 2025 également difficile. De son côté, l'équipementier pneumatique Continental a annoncé le 30 janvier dernier la fermeture de cinq usines en Allemagne, avec 580 nouveaux emplois menacés, en raison de la faiblesse du secteur.
Quel sera le verdict des urnes en Allemagne ?
Le programme de l'AfD s'oppose-t-il aux intérêts de l'industrie allemande ?
Le secteur automobile allemand peut-il remonter la pente ?
Le sujet vous questionne ?
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