17:30 L'invité de "C dans l'air"
Caroline Roux reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce mercredi 9 avril 2025, Caroline Roux reçoit Christine Ockrent, journaliste, spécialiste des États-Unis et de l'Europe, productrice de l’émission Affaires étrangères sur France Culture. Elle signe la préface du livre "Une famille américaine", aux éditions du Globe, ouvrage qui a lancé la carrière de J.D. Vance, le nouveau vice-président américain..
Jour-J pour l'entrée en vigueur des droits de douane massifs décidés par le président américain. Ils s'élèvent à 20 % pour les produits européens, à 46 % pour le Vietnam, à 26 % pour l'Inde... De tous les pays, c'est la Chine qui est la plus touchée avec des tarifs douaniers cumulés qui atteignent désormais 104 %.
Plus de 50 pays ont déjà pris contact avec l'administration américaine pour négocier, selon la Maison-Blanche. Acheter plus américain, supprimer toutes les taxes... Que mettent-ils sur la table pour tenter de faire infléchir le président américain ? L'Union européenne a adopté une première réponse aux taxes douanières imposées par Donald Trump, et planche sur une deuxième salve de mesures de rétorsion.
17:45 "C dans l'air"
Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance.
Gallagher Fenwick, grand reporter, spécialiste des questions internationales.
Nicole Bacharan, historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste à Ouest France.
Marion Van Renterghem, grand reporter, chroniqueuse à L’Express.
Sonia Dridi (en duplex Washington ), correspondante aux États-Unis pour France 24 et la RTBF.
Le thème de l'émission :
Guerre commerciale : jusqu'où ira Trump ?
Cette fois, ils sont effectifs. Depuis minuit à Washington, 6 heures heure de Paris, les droits de douane de Donald Trump sont entrés en vigueur. Tous les biens importés aux États-Unis en provenance de Chine sont désormais soumis à des surtaxes de 104 %. Washington frappe le Vietnam, deuxième plus grand exportateur de vêtements vers les États-Unis, avec un tarif de 46 %. L’Europe écope, elle, d’une taxe de 20 % sur ses marchandises, à l'exception de certains secteurs encore plus impactés, comme l'automobile (25 %). Elle n’a pas pu obtenir de ristournes pour l’instant. Alors, en attendant la suite, l’UE va à son tour taxer une série de produits américains à 25 %, en réponse aux premiers droits de douane annoncés le mois dernier par Donald Trump. La riposte se veut large mais proportionnée pour inciter aux discussions.
Du côté des négociations, Donald Trump s’est vanté hier soir de conclure des "accords sur mesure, pas du prêt-à-porter, mais de la haute couture" avec des alliés de l’Amérique, Japon et Corée du Sud en tête. "Ces pays nous appellent, ils me lèchent le cul. Ils meurent d’envie de conclure un accord : s’il vous plaît, s’il vous plaît monsieur, concluez un accord, je ferai n’importe quoi", s’est moqué le milliardaire lors d’un dîner avec des membres importants du parti républicain. S’adressant au Congrès américain, Donald Trump a ajouté : "Laissez-moi vous dire qu’on ne négocie pas comme je négocie". Selon l'administration Trump, ce sont plus de 50 pays qui ont pris contact avec la Maison-Blanche pour négocier, dont l’UE. "
"Nous ne sommes pas à plat ventre devant Trump, nous sommes debout", a affirmé ce mercredi matin la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas. Ces derniers jours, le commissaire européen Maros Sefcovic a été missionné pour échanger avec la nouvelle administration Trump. Parmi les 27, Emmanuel Macron a souligné hier que "l’objectif est d’arriver à une situation où le président Trump revienne sur sa décision". Mais d’autres semblent davantage tentés par une forme de cavalier seul, comme l’italienne Giorgia Meloni qui doit se rendre à Washington la semaine prochaine pour plaider sa cause. La Chine, de son côté, a décidé de riposter à nouveau et d’imposer des droits de douane de 84 % sur les produits américains importés, à partir de jeudi, contre 34 % précédemment annoncés. Dans la foulée, les places boursières ont accéléré leur chute. Les Bourses, qui avaient connu une accalmie hier, plongent depuis ce matin et la panique se propage.
Face au spectre d'une chute prolongée de Wall Street, Donald Trump a voulu rassurer les Américains, assurant que les droits de douane rapportent 2 milliards de dollars par jour. Mais la contestation monte en puissance aux États-Unis, y compris parmi ses soutiens. Ainsi, alors que plusieurs patrons des grandes entreprises technologiques américaines s’étaient ouvertement montrés pro-Trump avant son élection, ils sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à critiquer le nouveau gouvernement, à commencer par Elon Musk. Le patron de Tesla et de X s'en est pris hier et aujourd’hui au conseiller au commerce Peter Navarro, qu’il a traité publiquement de "crétin" et de "bête comme un sac de briques", un équivalent anglophone de "bête comme ses pieds". De quoi alimenter les rumeurs quant à son départ prochain de la tête du département de l'efficacité gouvernementale (DOGE), d'autant que le milliardaire fait face à d'autres problèmes. La valorisation de l'entreprise Tesla a chuté en bourse : ses actions auraient perdu plus de 50 % depuis janvier 2025. Les difficultés du constructeur automobile, couplées à la guerre commerciale lancée par Donald Trump, entraînent une nette baisse de la fortune du milliardaire, par ailleurs patron de X et de SpaceX.
Quelles seront les conséquences du virage protectionniste décidé par Donald Trump ? Quelle est la stratégie du président américain ? Qui est Peter Navarro, le conseiller insulté par le patron de Tesla ? Entre Trump et Musk, est-ce le début d’un divorce ? Enfin, jusqu’où ira l’escalade avec Pékin ? Que se passe-t-il en Ukraine ? La guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis va-t-elle se poursuivre sur le terrain ukrainien ? Deux soldats chinois combattant pour la Russie ont été arrêtés en Ukraine, a annoncé hier sur ses réseaux sociaux le président ukrainien Volodymyr Zelensky, accompagnant son message d'une vidéo de l'un des deux soldats. Le chef de l'État a réclamé des explications à Pékin, les États-Unis se disant "troublés".
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