17:30 L'invité de "C dans l'air"
Axel de Tarlé reçoit chaque vendredi et samedi en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce samedi 12 avril 2025, Axel de Tarlé recevra le Pr. Amine Benyamina, psychiatre, spécialiste en addictologie, et président de la Fédération française d'addictologie.
Cette semaine a été lancée une campagne pour lutter contre la surconsommation d’anxiolytiques et de somnifères en France. Plus de 9 millions de Français en consomment, dont la moitié ont plus de 65 ans. L'Agence de sécurité du médicament insiste sur le mauvais usage de ces médicaments contre l'anxiété ou contre l'insomnie, comme le Xanax, le Lexomil, ou le Temesta. Les durées des traitements sont souvent trop longues, et dans ce cas les risques d'addiction, en plus des effets secondaires, sont très importants.
Avec "“Addictions. Manuel de premiers secours”, publié aux éditions Marabout, le Pr. Amine Benyamina, addictologue reconnu, analyse les mécanimes de l'addiction, que ce soit aux médicaments, à l'alcool, au tabac, aux jeux, ou encore aux stupéfiants, et les impacts sanitaires majeurs qu'elle engendre. Chaque année, 73.000 décès sont liés au tabac, et 42.500 à l'alcool. Des substances légales, mais pour lequelles la prévention n'est pas suffisnate, selon le Pr. Benyamina. Qu'est-ce qui fait qu'un individu devient accro à une substance? Et quelles sont les clés pour en sortir ?
17:45 "C dans l'air"
Axel de Tarlé décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Nicolas Barré, directeur de la rédaction de Politico.
Richard Werly, journaliste, correspondant à Paris du média suisse Blick.ch.
Stéphanie Villers, économiste, conseillère économique de PwC France.
Anne de Guigné, Journaliste au service économie du Figaro.
Le thème de l'émission :
Guerre commerciale : la France peut-elle sauver sa peau ?
Les bourses mondiales ont décidement connu une folle semaine. Après l'annonce par les États-Unis de droits de douane supplémentaires sur des dizaine de pays, les bourses ont d'abord brutalement chuté. Les traders américains ont observé avec stupeur l'indice VIX, surnommé "l'indice de la peur", atteindre son troisième plus haut niveau depuis 2000. Mercredi, face à l'inquiétude des marchés financiers, Donald Trump a finalement suspendu pour 90 jours les droits de douane supplémentaires en gardant un plancher de 10% sur les importations américaines concernant 75 pays. La Chine n'a pas connu la même désescalade, au contraire. Washington a annoncé vendredi une taxe alourdie à 145% pour les produits importés de Chine, raison pour laquelle Pékin a répondu avec 125 % de droits douane sur les produits américains. Alors que les entreprises chinoises paniquent et se pressent de trouver de nouveaux marchés pour écouler leurs stocks, les investisseurs se demandent sur quoi peut déboucher un tel bras de fer.
Pendant ce temps, les petits investisseurs français regardent avec inquiétude le cours de la bourse s'envoler puis dégringoler d'un jour sur l'autre. Par chance, "la part des actions dans l’épargne des Français tourne autour de 20 % tandis qu’elle situe à plus de 40 % pour les Américains", indique dans les colonnes du Monde Philippe Crevel, directeur général du Cercle de l’épargne. Face à la volatilité des marchés financiers, les Français sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l'or, plus que jamais valeur refuge en ces temps de crise internationale. Le mois dernier, l'once d'or (31 grammes) a franchi la barrière symbolique des 3 000 dollars, soit 13% de plus qu'en janvier, après une hausse spectaculaire de 23 % en 2024.
Le commerce mondial peut-il s'arrêter à cause de la guerre commerciale menée par Donald Trump ? Ancien directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Pascal Lamy n'y croit pas. D'abord, rappelle-t-il, les exportations américaines ne représentent que 13% du commerce mondial. "Vous avez 87% des importations mondiales qui continuent à siéger à l'OMC. Et là, il faut discuter, si possible, d'abord de ce qu'on fait ensemble contre les Américains, parce que si on le fait de manière concertée, coopérative, on sera beaucoup plus efficaces." Face aux derniers événements, l'Union européenne cherche la bonne distance : à la fois continuer son commerce avec le géant chinois, notamment indispensable pour la fourniture de matières premières stratégiques, mais veut éviter de voir ses marchés inondés par les stocks chinois non écoulés. "Nous sommes prêts à utiliser tous les outils de notre arsenal de défense commerciale pour protéger le marché unique, les producteurs et les consommateurs", a déclaré cette semaine le commissaire au commerce européen, Maros Sefcovic.
Que retenir de la folle semaine des bourses mondiales ? Comment les décisions américaines peuvent-elles affecter les investissements des Français ? Et l'Europe doit-elle s'inquiéter des conséquences de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine ?
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