17:30 L'invité de "C dans l'air"
Caroline Roux reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
La victoire du PSG en Ligue des champions face à l'Inter Milan est un succès majeur pour le Qatar et en particulier pour Nasser Al-Khelaïfi, patron de QSI et président du club, qui a mis un point d'honneur à remporter ce trophée depuis 14 ans. Ce proche de l'Emir Tamim ben Hamad Al Thani, répète au fil des interviews que Paris va gagner la Coupe aux grandes oreilles, tout comme les propriétaires à Doha.
Après 1,4 milliard d'euros investis, ce trophée valide également la stratégie de la diplomatie par le sport et le soft-power du petit Etat du Golfe. Cette victoire, tant recherchée, va engendrer "un impact géopolitique majeur dans la défense des intérêts du Qatar et dans sa politique de rayonnement", promet Pim Verschuuren, spécialiste de géopolitique du sport.
Georges Malbrunot nous livrera son regard sur la victoire du Paris-Saint Germain et sur la réussite du pari lancé il y a 14 ans par le Qatar. Cette stratégie du soft power est-elle une réussite ? Au fond, quel est l'objectif de ce pays, qui est aussi un acteur important dans les négociations de paix au Proche-Orient.
17:45 "C dans l'air"
Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Général Jean-Paul Perruche, consultant en stratégie de sécurité et de défense et ancien directeur général de l’État-major de l’U.E.
Bruno Tertrais, directeur adjoint de la FRS et conseiller géopolitique à l’Institut Montaigne.
Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique pour Le Figaro.
Marie Jégo, journaliste spécialiste de la Russie pour Le Monde.
Le thème de l'émission :
"Toile d'araignée" : l'incroyable opération ukrainienne en Russie
Une attaque spectaculaire, digne d'un film d'espionnage. Dimanche 1er juin, l’Ukraine a lancé une série de frappes contre des bases aériennes russes, situées parfois à plusieurs milliers de kilomètres du front. Des drones kamikazes, préalablement infiltrés sur le sol russe, ont visé des cibles aussi éloignées que la Sibérie orientale. Bilan provisoire : 41 avions détruits, dont plusieurs radars aéroportés A-50, selon les autorités ukrainiennes.
Baptisée "Toile d’araignée", l’opération aurait été préparée en secret pendant plus d’un an et demi, sous la supervision directe du président Volodymyr Zelensky. D’après les services de renseignement ukrainiens, l’attaque aurait neutralisé 34 % des bombardiers stratégiques russes et causé jusqu’à 7 milliards de dollars de pertes à l’aviation russe.
Côté russe, Moscou a reconnu des incendies sur plusieurs appareils. Sur Telegram, des sources proches du Kremlin rapportent une série d’explosions dans au moins six régions : Voronej, Koursk, Lipetsk, Riazan, Ivanovo et Volgograd. Des vidéos largement relayées sur les réseaux sociaux montrent des avions en feu, de puissantes détonations, et d’immenses colonnes de fumée noire s’élevant dans le ciel. "Ils parlent déjà d’un Pearl Harbor russe. C’est absolument inédit", a commenté le journaliste Cyrille Amoursky sur X.
Cette attaque d’envergure survient à un moment clé. Elle a eu lieu à la veille de la reprise des pourparlers entre la Russie et l’Ukraine, ce lundi, en Turquie. Mais le climat géopolitique est loin de l’apaisement : des mouvements massifs de troupes russes sont observés depuis plusieurs semaines en Biélorussie, mais aussi à la frontière finlandaise. Deux ans après son adhésion à l’OTAN, la Finlande se trouve en état d’alerte. Les autorités d’Helsinki disent suivre « très attentivement » les déploiements militaires russes.
Le New York Times révèle, images satellites à l’appui, une expansion des infrastructures militaires russes près de la frontière : tentes de campagne, véhicules blindés, abris rénovés pour avions de chasse, base d’hélicoptères remise en état… Le tout à seulement quelques kilomètres du territoire finlandais.
Faut-il s’inquiéter ? Interrogé sur le sujet, Donald Trump a tenté de minimiser les risques. " Je ne suis pas du tout inquiet. La Finlande et la Norvège seront très en sécurité", a-t-il déclaré mardi à la presse. Pour autant, les autorités nordiques prennent la menace au sérieux : Helsinki prévoit de relever à 65 ans l’âge limite pour les réservistes et a lancé un site dédié à la préparation en cas de guerre. En Suède comme en Norvège, les gouvernements appellent également la population à se préparer à d’éventuels scénarios de crise.
Autre facteur d’instabilité : la situation en Pologne, en première ligne sur le flanc Est de l’Otan. Le pays vient de vivre une élection présidentielle décisive, remportée par Karol Nawrocki, un candidat nationaliste qui prône une ligne dure face à Bruxelles… et à Kiev. Son élection pourrait rebattre les cartes diplomatiques en Europe centrale et compliquer la coordination militaire dans la région.
Alors, que sait-on de l’opération "Toile d'araignée" ? Que se passe-t-il à la frontière entre la Finlande et la Russie ? Enfin, qui est Karol Nawrocki, le candidat nationaliste vainqueur de l'élection présidentielle ? Qu’est-ce que cela va changer pour l’Europe ?
Le sujet vous questionne ?
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