17:30 L'invité de "C dans l'air"
Axel de Tarlé reçoit chaque vendredi et samedi en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce samedi 28 juin 2025, Axel de Tarlé recevra Paul Klotz, haut fonctionnaire et expert associé à la Fondation Jean Jaurès.
Dans sa note, Paul Klotz alerte sur la dégradation du sommeil en France, tant en termes de durée, de qualité que de régularité. 63 % des Français déclarent mal dormir, dont 23 % de manière fréquente. (Ipsos, 2023). Symboliquement, la population française dort désormais moins de 7 heures par nuit, une durée pourtant recommandée pour les adultes, et qui ne cesse de diminuer d’année en année. Mais au-delà de ce constat chiffré, Paul Klotz montre que le sommeil est profondément fragilisé par des dynamiques propres à la vie contemporaine : usage intensif des écrans le soir, nuisances sonores et lumineuses en milieu urbain, stress professionnel croissant, et rythmes de travail désynchronisés. Ces facteurs relèguent le sommeil au rang de temps improductif, alors qu’il représente pourtant un tiers de notre existence.
Les conséquences sont lourdes, tant sur le plan physique que psychologique : troubles cardiovasculaires, déséquilibres hormonaux, pathologies neurodégénératives ou encore souffrances mentales. À cela s’ajoute un coût collectif majeur, en termes de santé publique sans compter la forte consommation de somnifères et d’anxiolytiques. Face à ce constat, sa note souligne l’urgence de transformer les représentations collectives du sommeil. Paul Klotz appelle à le considérer comme un enjeu de santé publique et d’égalité sociale, un "droit au sommeil", qui pourrait aussi passer à titre d’exemple, par la reconnaissance des bienfaits de la sieste dans notre vie quotidienne et le cadre professionnel.
17:45 "C dans l'air"
Axel de Tarlé décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Nicolas Berrod, journaliste service Futurs, santé-médecine et climat - Le Parisien-Aujourd’hui en France.
Stéphanie Duraffourd, porte-parole d’Assurland.com.
Amélie Mougey, directrice de la rédaction de Reporterre.
Gaël Musquet, spécialiste de la prévention des catastrophes naturelles.
Le thème de l'émission :
Une canicule historique se met en place sur la France. Quatorze départements sont en vigilance orange ce samedi dans le sud de la France, avant une extension vers le nord du pays. Cinquante-trois départements seront placés demain en vigilance orange, de l’Île-de-France à l’arc méditerranéen, et de la Vendée au Doubs, a indiqué Météo-France, qui s’attend à ce que les températures atteignent 34 à 38 °C dès aujourd’hui dans les départements concernés par la vigilance orange, et qu’elles approchent "ponctuellement les 40 °C près de la Méditerranée". Ces fortes chaleurs vont durer au moins jusqu’à mardi, alertent les prévisionnistes, qui anticipent des nuits "très désagréables", lors desquelles le mercure ne devrait pas descendre en dessous de 20 degrés.
En cause : un "dôme de chaleur", un puissant anticyclone formant actuellement un couvercle sur la région sud de l’Europe, qui piège l’air chaud et empêche les perturbations de circuler. Le phénomène augmente considérablement les risques d’incendies. En Grèce, l’île de Chios a été ravagée par les flammes, et plusieurs villages balnéaires à l’est d’Athènes ont dû être évacués.
En France, autorités locales, pompiers et préfectures multiplient les alertes et rappels de précaution. Le numéro vert canicule (0 800 06 66 66), destiné à informer le public et à protéger les plus vulnérables, a été réactivé.
Face à cette situation, la Fondation pour le logement des défavorisés (ex-Fondation Abbé Pierre) alerte sur les "bouilloires thermiques", ces logements mal isolés devenus invivables sous la chaleur. Ils représenteraient 35 % des habitations en France. En Île-de-France, 3,7 millions de personnes, soit 31 % de la population, résident dans des îlots de chaleur urbains. Conséquence : la mortalité augmente lors des périodes de canicule, comme en juillet 2022, quand la région avait enregistré une surmortalité de 21 %. Selon la Fondation pour le logement des défavorisés (FPLD), 5 000 décès sont imputables à la chaleur rien que pour l'année 2024, et la grande majorité à des lieux d'habitation.
Une proposition de loi transpartisane, présentée par des députés Ensemble pour la République, écologistes, socialistes et La France insoumise, doit être déposée dans les prochains jours pour lutter contre ce fléau.
Parallèlement, dans de nombreux territoires, des dispositifs sont déployés pour informer et lutter contre la prolifération du moustique-tigre, qui colonise de plus en plus de départements et peut transmettre la dengue, le virus Zika ou le chikungunya… Des maladies qui, jusqu’alors, ne pouvaient pas être attrapées sous nos latitudes. Ainsi, en 2024, 83 personnes ont été contaminées par la dengue dans l'Hexagone sans même avoir voyagé à l’étranger.
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