17:30 L'invité de "C dans l'air"
Axel de Tarlé reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce lundi 21 juillet 2025, Axel de Tarlé recevra Raphaëlle Bacqué, grand reporter au journal Le Monde.
"L’âge d’or de l’Amérique commence maintenant !", a lancé Donald Trump lors de son investiture, le 20 janvier 2025. Ce jour-là, à ses côtés : les anciens présidents Joe Biden, Barack Obama, George W. Bush, et la vice-présidente Kamala Harris. Mais ce que l’on retient surtout, c’est la présence d’Elon Musk, Mark Zuckerberg, Jeff Bezos, Tim Cook, Sundar Pichai ou encore Sam Altman, figures de proue de la tech américaine. Dans une série de six articles, la journaliste Raphaëlle Bacqué retrace leur ascension fulgurante et leur ralliement progressif à Donald Trump. Certains étaient pourtant de fervents défenseurs des démocrates. En 2021, après l’assaut du Capitole, Meta avait suspendu les comptes de Trump. Quatre ans plus tard, Mark Zuckerberg verse un million de dollars à l’organisation de l’investiture de Donald Trump et s’apprête à l’indemniser à hauteur de 25 millions. Chez Meta, les sujets politiques, religieux ou liés au genre sont désormais tabous. Une dérive autocratique s’observe au sein de l’entreprise.
Le virage est général. Jeff Bezos, propriétaire du "Washington Post" depuis 2013, avait lui aussi soutenu Hillary Clinton, puis Joe Biden. Il a depuis obtenu que la rédaction s’abstienne de prendre parti pour la dernière présidentielle américaine. Les affaires priment sur les idéologies. Quant à Elon Musk, hilare au premier rang, il incarne à la fois la démesure et l’audace. Sur X (ex-Twitter), il insulte, modifie les algorithmes au gré de ses humeurs et attaque désormais Donald Trump sur l’affaire Epstein. De meilleur ami à meilleur ennemi, le divorce entre Donald Trump et Elon Musk semble consommé.
Comment ces patrons de la tech ont-ils rallié Donald Trump ? Quelle influence exercent-ils sur la vie politique américaine ? Et comment redessinent-ils les rapports de pouvoir ?
Raphaëlle Bacqué, grand reporter au journal Le Monde décrypte comment les patrons de la Silicon Valley, de Google à Amazon en passant par Meta, ont choisi de rallier Donald Trump.
17:45 "C dans l'air"
Alex de Tarlé décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
François Gemenne, professeur à HEC, président du conseil scientifique de la Fondation pour la nature et l’homme.
Rachel Garrat-Valcarcel, journaliste politique.
Lorene Lavocat, journaliste.
Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion - Institut de sondages IFOP.
Le thème de l'émission :
Loi Duplomb : un rejet massif… et une rentrée agitée ?
C'est un rejet massif. La pétition contre la loi Duplomb, adoptée le 8 juillet, a déjà récolté plus d'1,3 million de signatures sur le site de l'Assemblée nationale. La mobilisation contre cette loi, qui permet notamment un retour encadré à certains pesticides dangereux et facilite les ouvrages de stockage d'eau comme les mégabassines, dépasse largement les cercles militants traditionnels. Pour preuve, c'est une jeune étudiante non affiliée à un parti politique qui a lancé la pétition en ligne. Fin juin, un collectif de médecins avait également alerté dans une tribune dans Le Monde que l'adoption de cette loi "représenterait un recul majeur pour la santé publique". Ce matin, le sénateur LR Laurent Duplomb, à l'origine du texte, a dénoncé sur RMC une pétition "instrumentalisée par l'extrême gauche" et un système "fait pour mettre de la pression au Conseil constitutionnel et espérer qu’il ne valide pas la loi". La loi avait été imaginée comme un train de simplifications pour les agriculteurs, après leur mouvement de contestation lancé fin 2023. Face au succès de la pétition, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet s'est dite favorable à la tenue d'un débat à l'Assemblée nationale lors de la rentrée parlementaire, même si ce dernier ne permettra pas de revenir sur le fond du texte.
Depuis qu'il a déposé la proposition de loi au Sénat en novembre 2024, le sénateur LR de Haute-Loire, Laurent Duplomb s'est fait un nom. Éleveur laitier de profession, encarté à la FNSEA et défenseur d'une agriculture productiviste, il est aussi un proche du président de la région Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez. En 2021, il a notamment soutenu un amendement visant à "renforcer les sanctions encourues en cas d’intrusion illégale dans une exploitation agricole" et défendu celui envisageant la suppression de l’Agence bio, qui promeut la filière biologique. Ses adversaires de gauche le dépeignent comme un agriculteur "utilisé par les lobbys de la FNSEA" qui mène une "bataille idéologique" contre l'écologie.
Dans les Ardennes et la Meuse, c'est un autre sujet écologique qui fait rage. Depuis le 10 juillet, les habitants de 16 communes étalées entre ces deux départements n'ont plus le droit de boire de l'eau du robinet à cause d'une contamination des cours d'eau aux PFAS, ces polluants éternels notamment responsables de troubles de la fertilité, de cancers ou encore de cholestérol. À l'origine de cette contamination, les autorités suspectent une ancienne usine de papeterie laissée à l'abandon, et dont les boues auraient contaminé les terres agricoles environnantes. Face à la colère des habitants et des élus qui découvrent l'ampleur du scandale, le député UDI des Ardennes Jean-Luc Warsmann a saisi le procureur de la République pour qu’il ouvre une enquête.
Comment expliquer la mobilisation inédite contre la loi Duplomb ? Qui est le sénateur LR à l'origine de ce texte controversé ? Et pourquoi les PFAS sont au cœur d'un nouveau scandale sanitaire dans l'est de la France ?
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