17:30 L'invité de "C dans l'air"
Salhia Brakhlia reçoit en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce lundi 11 août 2025, Salhia Brakhlia recevra : Nicolas Bouzou, économiste, directeur du cabinet d’analyses Asterès.
Dans des lettres adressées vendredi aux partenaires sociaux, le Premier ministre a précisé les contours des économies visées pour 2026, avec deux chantiers : la suppression de deux jours fériés et une nouvelle réforme de l’assurance chômage. Pour les jours fériés, il s’agirait du lundi de Pâques et du 8 mai, comme annoncé le 15 juillet lors d’une conférence de presse sur le budget 2026. Les salariés travailleraient ces deux jours sans hausse de rémunération, afin de rapporter 4,2 milliards d’euros supplémentaires à l’État.
Sur sa chaîne YouTube, il y a quelques jours, François Bayrou estimait que la suppression de deux jours fériés constituait « un effort acceptable » pour aider le pays à surmonter ses difficultés. Cette mesure intervient alors que, selon Eurostat, les Français travaillent déjà plus que la moyenne européenne. Les professionnels du tourisme redoutent une baisse de consommation et de fréquentation, avec un impact direct sur leur chiffre d’affaires.
En parallèle, l’exécutif veut durcir dès 2026 les règles d’indemnisation du chômage pour réaliser "2 à 2,5 milliards d’euros" d’économies par an en moyenne entre 2026 et 2029, puis "a minima 4 milliards d’euros" à partir de 2030. Deux paramètres seraient modifiés : la durée minimale de travail requise et la période de référence d’affiliation, moins de six mois après l’entrée en vigueur de la dernière convention d’assurance chômage.
Dans un communiqué commun publié le 9 août, la CGT, FO, CFDT, CFE-CGC et CFTC dénoncent un « saccage inadmissible » et « une attaque en règle des droits des travailleurs et travailleuses » en plein été. Les syndicats se retrouveront le 1er septembre pour préparer une mobilisation, tandis qu’à gauche comme au Rassemblement national, plusieurs voix menacent de censurer le gouvernement.
Nicolas Bouzou, économiste et directeur du cabinet Asterès, fera le point sur la suppression de deux jours fériés et la réforme de l’assurance chômage envisagées par le gouvernement.
17:45 "C dans l'air"
Salhia Brakhlia décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, conseiller géopolitique à l’Institut Montaigne.
James André, grand reporter à France 24.
Marie Jégo, journaliste spécialiste de la Russie pour Le Monde, ancienne correspondante à Moscou.
Oksana Melnychuk, politologue ukrainienne, présidente de Unis pour l'Ukraine.
Le thème de l'émission :
Sommet sur l’Ukraine : et si Trump réussissait ?
Une rencontre pour sceller l'issue de la guerre en Ukraine ? Trois ans et demi après le début de l’invasion russe, le président américain Donald Trump a annoncé, sur son réseau Truth Social, qu’il allait rencontrer en personne son homologue russe Vladimir Poutine, ce vendredi, en Alaska. Ce sommet fait grincer les dents des Ukrainiens car, pour l'heure, Volodymyr Zelensky n'a pas été convié aux discussions. D'autant que les déclarations de l'hôte de la Maison blanche sur de possibles "échanges de territoires" n'ont pas rassuré. Des déclarations qui laissent entrevoir que Donald Trump serait tenté de vouloir régler la guerre en Ukraine "comme un conflit entre magnats de l’immobilier", selon les mots du journal allemand Der Spiegel. Moscou convoite et revendique en effet la souveraineté sur la totalité de plusieurs oblasts, dont certains ne sont aujourd'hui qu'en partie sous le contrôle de ses armées, en échange de la paix. Selon le Wall Street Journal, les régions de Donetsk et de Lougansk, en plus de la Crimée, sont concernées.
Inquiétudes chez les Ukrainiens donc, mais aussi chez les Européens. De nombreux dirigeants se sont appelés tout le week-end, souhaitant organiser une contre-attaque. Ils ont rappelé hier la nécessité de maintenir la pression sur le Kremlin. S'ils ont conservé un ton diplomatique et salué "le travail du président Trump pour arrêter le massacre en Ukraine", les dirigeants français, italien, allemand, polonais, britannique et finlandais, ainsi que la présidente de la Commission européenne se sont dit convaincus dans un communiqué commun que "seule une approche combinant une diplomatie active, un soutien à l'Ukraine et une pression sur la Fédération de Russie" pouvait réussir.
Relégués au rang de simples observateurs, c'est sans eux qu'une nouvelle page de l'histoire va donc peut-être s'écrire vendredi entre deux présidents qui ne se sont pas rencontrés depuis 2019.
Très loin de ces négociations, la guerre continue de faire rage sur le sol ukrainien. Une équipe de C dans l'air s'est rendue autour d'un point de stabilisation, situé très proche de la ligne de front. Les sodats blessés y sont évacués pour être ensuite répartis dans les centres de soins. Ils peuvent s'y reposer avant de repartir sur le front. Sur place, les combattants épuisés après trois années de guerre confient rester déterminés à ne rien lâcher. Ils continueront de se battre, car il est pour eux absolument hors de quetions de renoncer à des parties de territoire. Il leur est impossible d'envisager une telle issue pour leur pays.
Mais auront-ils le choix s'ils se revrouvent abandonnés par Donald Trump au terme de ces néociations ? Ce dernier se rêve en effet en faiseur de paix. L'obtention du prix de Nobel de la Paix semble même devenue pour lui une véritable obsession. Elle est née d’une rancœur et d’une jalousie tenace vis-à-vis de Barack Obama, que Donald Trump jalouse et déteste. L'ancien président américain avait obtenu ce prix en 2009, neuf mois à peine après son arrivée à la Maison-Blanche. Trump n’a jamais digéré cette distinction. Il a récemment déclaré qu'il aurait déjà dû l’avoir quatre ou cinq fois. Il n'a pas ménagé sa peine en ce sens.
N'est-ce pas à son initiative qu'après des années de conflit territorial, l'Azerbaizjan et l'Arménie, se sont engagées vendredi dernier à instaurer une paix permanente ? Mais pour l'heure, en dépit de ses efforts et de ses espoirs, ses écheccs restent patents. Le conflit en Ukraine, qu'il avait promis de régler en 24 heures ne semble pas sur le point de cesser et la bande de Gaza est toujours soumise à la très brutale invasion israélienne.
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