Épisode 1
Procureure à Genève, Anne Dupraz vient de tirer sur Gilles Sarreti, le propriétaire d’une pizzeria. Alors que l’homme est entre la vie et la mort à l’hôpital, l’affaire sidère les collègues de la magistrate, à commencer par Antoine Dupraz, son ex-mari, procureur général, pour qui ce geste demeure incompréhensible. Interrogée par la procureure Carla Meier, récemment nommée, Anne refuse de s'expliquer. Quelques semaines plus tôt, la découverte d’un doigt de femme dans la cuisine de l’établissement avait mobilisé les inspecteurs Jasna Shaqiri et Thomas Hoffman…
Épisode 2
Lors de son audition, Anne raconte qu’avant d’entreprendre des études de droit elle s’était lancée dans une carrière d’actrice, encouragée par son petit ami Philippe Teissier. Toujours convaincue qu’Anne lui cache quelque chose d’important, la procureure Meier ordonne une perquisition de son domicile. De leur côté, Shaqiri et Hoffman poursuivent leurs recherches sur la femme dont le doigt tranché a été retrouvé chez Sarreti. Ils découvrent que ce dernier a fait de la prison pour trafic de drogue et qu’il a pris une nouvelle identité.
Épisode 3
Anne fait une poignante révélation à la procureure Meier. De 19 à 24 ans, elle s’est prostituée à Paris sous le nom de Sacha pour le compte de Sarreti/Teissier, son proxénète. Elle avoue également avoir participé à l’enquête sur lui, en toute illégalité, et commence à en dérouler le récit : Mila, une jeune prostituée roumaine avec qui elle est entrée en contact, lui a confié avoir vu l’assassin de Larissa, une travailleuse du sexe disparue. Mise en sécurité dans une clinique, la jeune femme livre alors des informations à Anne mais refuse de témoigner. Peu après, elle est enlevée par un inconnu…
Les trois derniers épisodes seront diffusés jeudi 10 février à partir de 20:50 sur ARTE.
Réminiscences
Incarnée avec mille nuances de force et de fragilité par Sophie Broustal, Anne Dupraz doit surmonter un douloureux passé pour se réconcilier avec elle-même.
Adaptant librement Le soleil au bout de la nuit (éd. Albin Michel, 1998) de Nicole Castioni, ancienne juge assesseure au tribunal criminel de Genève, qui a participé à l’écriture du scénario, la réalisatrice suisse Léa Fazer (Maestro) joue avec les temporalités, entremêlant savamment les séances d’interrogatoire, l’enquête policière et les réminiscences de son héroïne à trois âges de sa vie : la petite fille apeurée qu’elle fut, la jeune adulte sous emprise qu’elle a été et la quadragénaire menacée de prison qu’elle est aujourd’hui.
Des violences faites aux femmes aux trous noirs de la mémoire post-traumatique, cette série dessine le bouleversant portrait d’une femme meurtrie sur le chemin de la résilience.