Pour éclairer ces histoires, Nathalie Fellonneau, avocate spécialisée, nous apportera son savoir, son expérience, pour éviter les pièges et les dangers auxquels chacun d'entre nous peut être confronté dans sa vie.
Pour en savoir plus, explications du producteur (Julien Courbet) et de Me Nathalie Fellonneau, collaboratrice de ce format innovant.
Quel est le concept du Jour où tout a basculé ?
Julien Courbet : Il s’agit d’un script reality - concept né en Allemagne -, magazine de société qui scénarise et met en scène des histoires inspirées de faits divers réels. Contrairement aux script reality allemands qui abordent tout, de l’arnaque aux histoires trash en passant par les confessions intimes, nous avons préféré cibler nos récits autour de la famille et des enfants. Le Jour où tout a basculé aborde des sujets susceptibles de toucher personnellement les téléspectateurs.
Comment ces sujets sont-ils traités ?
Julien Courbet : Contrairement aux talk-shows où les personnes viennent partager leurs expériences sur le plateau, nous traitons cette narration de façon plus originale en scénarisant et en mettant en scène ces histoires.
Nathalie Fellonneau : Ce procédé donne, à mon sens, plus de subtilité aux personnages parce qu’on les voit en situation. Et parce qu’il permet surtout d’enrichir la description du fait divers.
De quelle façon s’organise un épisode/thème ?
Une fois le thème choisi, le test génétique par exemple, une équipe s’y consacre et fournit ensuite un dossier complet d’informations à des scénaristes. Lesquels définissent un angle puis une trame qui deviendra l’histoire traitée avec une dramaturgie, des dialogues réalistes et des comédiens.
Qui sont ces comédiens ?
Nous nous sommes imposé une règle : ne choisir que des comédiens professionnels peu ou pas connus. Nous ne voulions pas de vedettes, ce que notre ligne budgétaire ne nous permettait pas, mais surtout nous souhaitions que les acteurs s’effacent derrière l’histoire, pour faciliter l’identification aux personnages et aux situations. Ils ont tous effectué un travail formidable et nous espérons que ce programme sera, pour eux, un tremplin.
Les faits divers réels connaissent-ils tous une issue dramatique ?
Le magazine se construit certes autour de faits divers, mais tous les épisodes ne sont pas pour autant tragiques. Il est vrai que certains se terminent de façon dramatique. Pour autant, beaucoup n’ont pas de fin aussi tranchée, et connaissent un dénouement plus nuancé ou même un happy end. Le but n’est pas de montrer des choses trash mais plutôt de coller au plus près et de raconter autrement les histoires que l’on a l’habitude de voir dans des talk-shows.
Pourquoi avoir choisi une avocate ?
Julien Courbet : Nous avons tout de suite pensé à Nathalie Fellonneau. Au fur et à mesure que notre projet avançait, nous avons compris qu’il nous fallait une avocate pour valider tout ce qui, dans les séquences, ferait appel à des notions de droit. Il était plus cohérent pour la ligne éditoriale du magazine de le faire présenter par une avocate, ce qui permettait, une fois de plus, de montrer le caractère innovant et différent de notre programme.
Nathalie Fellonneau : Le fait divers est le reflet de la société, il nous renvoie à nous-mêmes, à nos actes, à la loi. Nous n’en avons pas conscience, mais nous faisons du droit sans le savoir : nous sommes en permanence en train d’appliquer ou d’enfreindre une loi. J’interviens avant la diffusion d’un épisode en racontant brièvement le début de l’histoire mais je ne dispense aucun enseignement juridique. Le Jour où tout a basculé ne se pose pas en maître de la morale et n’a aucune vertu pédagogique. Il se veut simplement le reflet de la société et surtout de son évolution. Le fait divers est une écriture intéressante parce qu’il pousse à la réflexion.
Le Jour où tout a basculé occupe la case de Toute une histoire. Vous êtes-vous inspiré des témoignages diffusés dans ce magazine ?
Je me suis souvenu de récits découverts à la radio, alors que j’officie toujours à RTL, d’autres sur Sans aucun doute mais dans Toute une histoire, non. La probabilité qu’une de nos histoires ait déjà été traitée, sous une autre forme, dans l’émission de Jean-Luc Delarue existe, bien sûr.