La plupart des documentaires animaliers célèbrent la beauté de la faune sauvage avant de conclure à la nécessité de la protéger. La perspective est ici renversée. Les animaux se chargent eux-mêmes d’assurer leur survie, face à l’urgence climatique.
Automédication, transformations biologiques ou modifications des habitudes alimentaires, l’instinct de préservation et l'ingéniosité des espèces observées dans cette série se doublent d’une force adaptative insoupçonnée. Qui aurait cru que les singes Piliocolobus de Zanzibar consomment du charbon pour se prémunir contre des toxines végétales ? Que des bouquetins du Néguev migrent en milieu urbain ? Que des lézards se dotent par un miracle évolutif de pattes plus adhésives ?
Emmenée par un sympathique passeur, le docteur en biologie évolutive américain Shane Campbell-Staton, et étayée par l’intervention de scientifiques réputés, comme l’écologue américaine Camille Parmesan, Espèces en voie d’adaptation souligne combien le rôle joué par chaque être vivant, humanité comprise, contribue à la vitalité d’un écosystème.
20:50 Volet 4 Les mondes de glace
L’adaptation animale paraît plus difficile dans les régions polaires, particulièrement exposées au réchauffement planétaire. Les ours polaires peinent à trouver de la nourriture et à se déplacer sur une banquise en fonte. Leurs mouvements renseignent les scientifiques sur l’état des glaces. À l’autre bout de la Terre, en Antarctique, les migrations des manchots Adélie signalent où la banquise se reforme. En Laponie norvégienne, les Sami savent compter avec les rennes pour redonner son lustre à la toundra, véritable bouclier climatique.
21:45 Volet 2 Les prairies
Négligées ou surexploitées, les prairies constituent d’excellents capteurs de carbone, entretenus, notamment, par les animaux. La résistance au changement climatique passe autant par elles que par les forêts. Dans le parc tanzanien du Serengeti, les gnous fertilisent le sol de leurs déjections, favorisant ainsi la pousse d’herbes nutritives. Dans les grandes plaines nord-américaines, les chiens de prairie régénèrent les sols avec le concours des bisons, sauvés de la disparition grâce aux populations autochtones.