Août 1918, les Allemands reculent et se rendent par dizaines de milliers. La victoire qui s'annonce n'est pas le seul fruit de l'armée française et de ses alliés, mais c'est aussi celle de tout un pays qui a su mobiliser jusqu'au bout ses ressources, ses bras, sa volonté. Car la France en guerre, c'est aussi la foule innombrable des sans-grades, des obscurs, des anonymes…
Dans cette première guerre totale, cette guerre d’usure, il faut tenir : chacun à son poste, les ouvrières dans les usines de guerre, les boulangers dans leurs ateliers, les paysannes et les ouvriers agricoles dans les champs, les députés dans les commissions parlementaires, les Maires dans leur commune.
Ce documentaire tout en archives inclut un procédé original de photos-fictions qui renouvelle la manière d'utiliser la photographie et de mêler le document à la fiction. Ce dispositif est au service d'un récit chrono-thématique conviant de nombreux témoins aux quatre coins du territoire et dont le quotidien traduit la difficile adaptation des populations à la guerre, les interactions entre l’avant et l’arrière, les moments de doute et de crise.
Une approche collective de la Grande Guerre regardé et vécu depuis l’arrière qui constitue l’achèvement d’un processus de modernisation et d’unification du pays ouvrant ainsi la voie à la société d’après-guerre.


































