L'histoire en quelques lignes...
Dans une ville moyenne allemande, Sybille, une jeune médecin et mère de famille en proie à une dépression récurrente, téléphone à chacun de ses proches sous un prétexte banal : son mari Lars, leur fille Maike, leur petit garçon Piet.
Ce soir-là, les deux enfants dorment ailleurs, et quand Lars regagne la maison, il la trouve déserte. Après de vaines recherches et une nuit d'angoisse, il reçoit de sa femme un e-mail programmé : il la trouvera à l'orée de la forêt où ils se sont promenés pour la dernière fois. Sybille s'est endormie pour toujours au pied d'un arbre après avoir voulu écouter une dernière fois la voix de ceux qu'elle aime. Récemment engagée dans une clinique, elle s'est injecté une dose mortelle d'anesthésique.
Un suicide soigneusement planifié qu'elle explique par une insupportable souffrance, dans une lettre brève retrouvée auprès d’elle et adressée à son mari.
Avec réalisme et sensibilité, le récit déroule la pesanteur du deuil qui frappe ce trio en état de choc, plus ou moins bien épaulé par son entourage, et la manière dont l'adulte, l'adolescente et le petit garçon font face à la douleur, d'abord dans la solitude et le silence, avant de puiser une force nouvelle dans les liens qui les unissent.
Des rites funèbres à la réprobation sociale qui entoure le suicide au chagrin mêlé de culpabilité et de colère qui engloutit les proches, une chronique sans fausse note, grâce notamment à la justesse des deux plus jeunes interprètes.