Etre dans la course et s’y maintenir, voilà l’obsession des candidats alors que se referme cette séquence de janvier, où les Français sont encore très absorbés par les règles anti-Covid.
Le président français a joué cette semaine la carte européenne, tandis que les oppositions se sont ingéniées à le ramener à la campagne franco-française au cœur même de l’hémicycle du parlement de Strasbourg. Le gouvernement desserre l’étau des restrictions sanitaires pour tenter de donner des perspectives aux Français et montrer qu’il décide de l’agenda.
Débauchage, retrait, ralliement, la campagne continue avec ses images et ses symboles... Marine Le Pen semble accrochée à la deuxième ou troisième place suivant les sondages, mais la concurrence est forte. Eric Zemmour qui s’est autoproclamé candidat de "l’union des droites" souhaite ouvertement débaucher des figures LR et RN. Après Guillaume Peltier, député LR et ancien numéro 2 du mouvement, c’est au tour du ralliement de l’eurodéputé RN Jérôme Rivière, porte-parole de la candidate en charge des relations internationales.
Marine Le Pen, dont c’est la troisième participation à l’élection présidentielle, fait face pour la première fois à un concurrent sérieux qui fait campagne sur ses terres. Eric Zemmour adopte même des positions plus extrémistes sur l’immigration et de nombreux sujets sociétaux apparaissant plus clivants.
Quelles différences fondamentales existe-t-il entre les deux candidats d’extrême droite ? Sont-ils prêts à se rassembler ? La droite de Valérie Pécresse pourra-t-elle profiter de cette division du camp national et souverainiste ?
Marine Le Pen sera interrogée par Francis Letellier, avec une "carte blanche" à Olivier Pérou, journaliste politique à L’Express.