17:30 L'invité de "C dans l'air"
Axel de Tarlé reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce mercredi 14 février 2024, Axel de Tarlé recevra : Jean-Yves Le Naour, historien.
Aujourd'hui a eu lieu l'hommage national à Robert Badinter, l'ancien Garde des Sceaux, mort vendredi dernier à 95 ans. A cette occasion, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé "Votre nom devra s'inscrire aux côtés de ceux qui ont tant fait pour le progrès humain et pour la France et vous attendent, au Panthéon", a lancé le chef de l'Etat. Le nom de Robert Badinter restera toujours associé à l'abolition de la peine de mort.
C'était une des propositions du candidat François Mitterrand. Peu après son élection à la Présidence de la République, le 17 juillet 1981, le garde des Sceaux Robert Badinter défendait ce projet de loi pour l'abolition de la peine de mort devant l'Assemblée. Le 25 mai 1981, le dernier condamné à mort, Philippe Maurice, pour avoir tué un policier, est gracié par le chef de l'État. Le texte est adopté quelques mois plus tard, le 18 septembre 1981 par l'Assemblée nationale à une très large majorité des députés avec 369 voix pour, 113 contre, et 5 abstentions.
Jean-Yves Le Naour reviendra sur l’histoire de la peine de mort en France.
17:45 "C dans l'air"
Axel de Tarlé décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Echos.
Pascale Hebel, directrice associée chez C-Ways.
Gilles Dansart, journaliste spécialiste des transports et des questions de mobilité, rédacteur en chef du site Mobilettre.
Thomas Porcher, économiste, membre des Économistes Atterrés.
Le thème de l'émission : SNCF : une grève qui fait polémique
A partir de jeudi soir et jusqu’à lundi matin, la CGT et Sud Rail appellent les chefs de bord (contrôleurs) à faire grève. Le dernier round de négociations, lundi soir, n’a pas abouti et le mouvement s’annonce désormais massif. L’entreprise doit détailler son plan de transports dans la journée mais dès ce matin sur Franceinfo, le PDG de SNCF Voyageurs a reconnu que cela allait être compliqué. "Tous les trains ne vont pas partir (…) Notre objectif est d’assurer un TGV sur deux ce week-end" a indiqué Christophe Fanichet. De son côté, le Premier ministre a appelé les grévistes "à la responsabilité" pour ne pas pénaliser les Français en cette période de vacances scolaires. "La grève est un droit" mais "travailler c'est un devoir" a affirmé Gabriel Attal.
Alors pourquoi les contrôleurs font-ils grève ? Depuis plusieurs mois la colère monte chez ces salariés qui dénoncent des engagements pris par la direction au sortir de la grève de décembre 2022 toujours non tenus. Notamment sur la prise en compte des contraintes liées à leurs fonctions (déplacements, travail le week-end, congés imposés, pénibilité) lors de leur départ en retraite, la présence de deux contrôleurs à bord de tous les TGV et surtout une augmentation de leur rémunération via la prime de travail.
"Aujourd'hui, les contrôleurs veulent se battre pour eux pour des questions de rémunération (…) Notre outil de revendication, c'est la grève. On n'en a pas d'autres, on ne peut pas bloquer des autoroutes, on ne peut pas mettre de lisier sur les préfectures", a expliqué ce mardi, Fabien Villedieu, délégué Sud Rail. « La SNCF est l'entreprise ferroviaire la plus rentable d'Europe. Les cheminots se disent "pourquoi je n'ai pas ma part de gâteau ?" et une part de gâteau, ce n'est pas une prime de 400 euros au mois de mars" a-t-il affirmé, ajoutant "si on arrivait à une augmentation mensuelle brute de 150 à 200 euros, on pourrait éviter cette grève".
La SNCF de son côté rappelle que tous les engagements pris en décembre 2022 sont tenus ou sont en cours de réalisation. Par ailleurs, Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF a indiqué ce mardi que "pour les contrôleurs comme les autres cheminots, la rémunération mensuelle moyenne a augmenté de 20 % en trois ans, ce qui est beaucoup plus que l'inflation".
Le bras de fer se poursuit et d’autres catégories de cheminots menacent de rejoindre le mouvement, notamment les aiguilleurs (agents de circulation) qui dénoncent depuis plusieurs années leurs conditions de travail et la pénurie d'effectifs chez SNCF Réseau, leur employeur. Un préavis de grève a été déposé du vendredi 23 février 11h au samedi 24 février 23h.
Mais la SNCF n’est pas la seule entreprise à connaître des tensions sociales sur fond de négociations salariales. Ainsi la CGT-RATP, premier syndicat du transporteur public, mécontente de mesures salariales "insuffisantes" a déposé un préavis de grève courant du 5 février au 9 septembre, période comprenant les Jeux olympiques et paralympiques. Des mouvements sociaux pourraient-ils perturber le déroulement des JO ? C’est l’inquiétude de l’exécutif qui a engagé depuis l’automne des discussions dans plusieurs secteurs (policiers, infirmiers…) pour garantir une paix sociale pendant les Jeux olympiques de Paris. Mais qu’en est-il réellement ? Enfin en ces temps d’économie en berne et d’inflation, les Scop, ce type d’entreprises où les salariés sont majoritaires au capital et donc associés, résistent bien. Est-ce un modèle d’avenir pour les entreprises ?
Le sujet vous questionne ?
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