17:30 L'invité de "C dans l'air"
Axel de Tarlé reçoit chaque vendredi et samedi en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce vendredi 15 août 2025, Axel de Tarlé recevra Bruno Maestracci, contrôleur général de sapeurs-pompiers, membre de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers.
L’Espagne est en proie à de violents feux de forêts. Presque aucune région n’est épargnée et les pompiers, mobilisés par milliers, luttent jour et nuit contre les flammes. En une semaine, près de 60 000 hectares ont été détruits, dont plus de 12 000 dans la province d’Ourense, en Galice. La vague de chaleur extrême, prolongée par une sécheresse historique, alimente ces incendies, qui touchent également le Portugal, la Grèce ou encore l’Albanie. En réponse à l’appel à l’aide de Madrid, la France a envoyé deux Canadairs et un avion de coordination, tandis qu’un détachement de sapeurs-pompiers part aujourd’hui pour Athènes, en Grèce, pour une mission d’un mois.
En France, l’été 2025 n’est pas terminé qu’il est déjà celui des records. Selon l’Observatoire européen Copernicus, 238 incendies ont été recensés dans l’Hexagone, dont 236 avant le 28 juillet. Début août, l’Aude a été frappée par l’un des incendies les plus dévastateurs depuis 1949 sur le pourtour méditerranéen français : plus de 17 000 hectares ravagés en seulement deux jours. Selon le parquet de Montpellier, l’incendie « pourrait avoir une cause criminelle résultant d’un acte volontaire ». Dans 90 % des cas, les feux sont liés à une action humaine : brûlage de végétaux, étincelles d’outils agricoles, mégots jetés par la fenêtre, barbecues, pétards…
Face à ces catastrophes, les moyens paraissent parfois limités : douze Canadair CL-415 âgés en moyenne de trente ans, quelques avions Dash et hélicoptères pour les largages d’eau. Alors que Météo France a placé vingt-trois départements en risque « élevé » d’incendie, les sapeurs-pompiers se préparent à affronter des températures proches de 40 °C dans le Sud ce week-end. Entre la chaleur, les vents et la sécheresse qui compliquent le travail des pompiers à travers l’Europe, la question se pose : comment mieux protéger les populations et les forêts ? Comment renforcer la lutte contre les incendies à l’échelle européenne ? Et comment prévenir ces épisodes de sécheresse qui multiplient les risques d’incendie ?
Bruno Maestracci, contrôleur général des sapeurs-pompiers, fera le point sur les incendies qui ravagent l’Espagne, la Grèce, le Portugal et l’ensemble du Sud de l’Europe, ainsi que sur les 23 départements français désormais en risque « élevé » d’incendie dans les jours à venir.
17:45 "C dans l'air"
Axel de Tarlé décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Anthony Bellanger, éditorialiste à Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales.
Anne Toulouse, journaliste franco-américaine, ancienne correspondante de RFI en Amérique du Nord.
Elena Volochine, grand reporter à France 24, ancienne correspondante en Russie.
Lauric Henneton, spécialiste des États-Unis, maître de conférences à l'Université Versailles-Saint Quentin.
Le thème de l'émission :
Trump / Poutine : tête-à-tête en Alaska
L’"Amérique russe" au centre du monde diplomatique. Donald Trump et Vladimir Poutine ont rendez-vous aujourd'hui à Anchorage, en Alaska, état américain et ancienne possession de l'empire des tsars de Russie. Le sommet historique entre les deux chefs d'Etat pourrait sceller le sort de la guerre en Ukraine. La rencontre est donc extrêmement attendue.
C'est la première fois depuis 2019 que les deux hommes se retrouvent. Autour de l'immense base aérienne d'Elmendorf, où vont se tenir les discussions, l'agitation médiatique, très inhabituelle, grandit. La venue du président russe a même attiré plusieurs dizaines de manifestants brandissant des pancartes l'accusant d'être un criminel de guerre.
Aucun observateur ne sait vraiment à quoi s'attendre. Une conférence de presse commune est prévue à l'issue de la discussion. Donald Trump a pour sa part affirmé hier qu'il saurait dès les premières minutes si l'entrevue serait une réussite ou un échec. Il a estime à 25% la probabilité d'une issue stérile. Vladimir Poutine, menacé la veille par son homologue de "conséquences très graves" en cas de poursuite du conflit, a cherché à arrondir les angles :"Il s'agit de créer les conditions d'une paix à long terme, tant entre nos pays qu'en Europe et dans le monde entier", a-t-il affirmé.
La table des discussions comptera un absent de taille : le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Donald Trump a répété que son objectif était de l’impliquer, si possible "très rapidement ", dans de futurs pourparlers de paix. "Cette rencontre va ouvrir la voie à une autre", incluant le président ukrainien, a-il assuré hier, en avançant l'éventualité d'un futur sommet tripartite.
Pour l'heure, la grande interrogation concerne l'échange de territoires évoqué par Donald Trump et incompris par les observateurs.
Alors que la rencontre aura lieu dans quelques heures, la relation entre les deux hommes pose question. Donald Trump s'est toujours montré étonnamment bienveillant envers le maître du Kremlin, et ce en dépit de l'inimitié historique entre les deux pays. Le milliardaire nourrit depuis près de vingt ans une fascination ostensible pour son homologue russe. Son empire immobilier a par ailleurs largement bénéficié de capitaux privés russes.
De plus, les premiers pas de Trump en URSS, à la fin des années 1980, sont au cœur de rumeurs tenaces. Le magnat de l'immobilier, qui avait l'ambition de bâtir une Trump Tower à Moscou, aurait pu être approché par les services russes. Hasard du calendrier : un mois après son retour d'URSS, il avait publié des tribunes contre l'Otan dans des journaux américains. Sa position n'a jamais changé depuis. L'histoire reste encore aujourd'hui très floue et mal documentée. Donald Trump a, pour sa part, maintes fois démenti ces allégations.
Le chef d'Etat américain, qui manifeste un goût prononcé pour les dirigeants à poigne, a lui-même une manière brutale de gérer la présidence de son pays. Dernier exemple en date, la façon dont il dit vouloir "nettoyer" la capitale fédérale Washington DC, qu'il affirme être "envahie par des gangs violents". Donald Trump y a décrété l'état d’urgence et fait déployer la garde nationale, faisant référence à une criminalité galopante... Alors que la ville connaît une baisse sensible de celle-ci, selon les statistiques officielles.
Ses attaques contre les juges fédéraux, bien aidées par la Cour suprême, choquent également beaucoup d'observateurs. Pour compléter ce tableau, Donald Trump se dit favorable à "une action en justice majeure" contre le président de la Réserve fédérale Jerome Powell. Il traite d’"abruti" le chef de l’institution monétaire et menace de le limoger, jugeant les taux d’intérêt fixés trop élevés. Le président de la Fed, incriminé, se bat pour imposer l'indépendance de son poste et tient bon pour l'instant.
Quelle peut être l'issue du sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine ?
Le président américain a-t-il été manipulé par les services russes ?
Donald Trump est-il une menace pour l'état de droit dans son propre pays ?
Le sujet vous questionne ?
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