17:30 L'invité de "C dans l'air"
Caroline Roux reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce jeudi 13 juin 2024, Caroline Roux recevra : Ludovic Vigogne, journaliste à La Tribune Dimanche.
Après que le président du Rassemblement national Jordan Bardella ait affirmé que "dans les candidats que le RN va soutenir aux élections législatives il n'y aura pas seulement des gens issus du RN, il y aura aussi des gens issus des Républicains", Eric Ciotti le patron des Républicains a annoncé un accord avec le parti de Marine Le Pen en vue des élections législatives anticipées par la dissolution de l'Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron dimanche. Cette annonce a fait exploser son parti et suscité un tollé dans ses rangs. Depuis, la confusion règne au sein des Républicains, à quelques jours du dépôt des candidatures aux élections législatives.
Ludovic Vigogne reviendra sur l’annonce faite par Eric Ciotti de rallier le Rassemblement national et sur les coulisses d’un psychodrame qui touche le parti de la droite, héritier principal du gaullisme.
17:45 "C dans l'air"
Axel de Tarlé décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Jérôme Jaffré, politologue, chercheur associé au CEVIPOF.
Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Echos.
Nathalie Mauret, journaliste politique pour le groupe de presse régionale Ebra.
Guillaume Daret, chef adjoint du service politique de France Télévisions.
Le thème de l'émission :
Depuis l’annonce surprise dimanche soir du président de la République Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, une période d’incertitude politique s’est ouverte et la bourse de Paris est chahutée. Déstabilisé par cette situation et l’éventualité de voir un représentant du Rassemblement national (RN) s’installer à Matignon, le Cac 40 vit des séances difficiles, avec notamment la remontée du taux d'emprunt français à dix ans. Une hausse continue qui a creusé hier un écart record depuis 2020 avec le taux à 10 ans allemand, signe de la défiance grandissante des investisseurs sur la qualité de crédit de la France et sa capacité à honorer sa dette. Autre signe de cette inquiétude : l’agence de notation Moody’s a indiqué lundi s’attendre "à une détérioration de la soutenabilité de la dette française" ainsi qu’ "un risque accru d'instabilité politique".
D’ores et déjà, la dissolution de l’Assemblée nationale a des conséquences puisque le coût de la dette augmente. Parallèlement, les actions dégringolent, en particulier celles des grandes banques françaises – BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole - mais aussi les médias, TF1, M6 et NRJ Group en premier lieu. La raison ? le programme du RN prévoit une privatisation de l'audiovisuel public en cas de victoire, ce qui aurait un impact très négatif sur les acteurs privés actuels de l’audiovisuel.
Du côté des chefs d’entreprise, c’est également l’inquiétude. "Cette instabilité aura des conséquences", prévient François Asselin, le président de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises. "Nous sommes dans un temps d’attente. Mettez-vous tout simplement à la place d’un chef d’entreprise qui doit aujourd’hui se poser la question d’investissement ou même de recrutements, d’embauches. Il risque de dire : 'Je vais attendre quand même quelques semaines avant de savoir comment demain et dans quel sens ira notre pays'. C’est tout à fait légitime", lance-t-il.
Dans la cacophonie politique actuelle, Alain Minc qui fut longtemps le mentor d’Emmanuel Macron, stupéfait par l'annonce de la dissolution, dénonce, lui, une "erreur historique". "Ce sera au mieux le chaos, au pire le RN ! Au mieux le chaos, c’est-à-dire une Assemblée où il n’y a pas une majorité absolue RN, mais ingouvernable avec trois tiers inégaux et là aussi il faut bien voir les textes : l’impossibilité de dissoudre avant un an donc un chaos politique, une crise politique, bien pire que sous la IVe République ou une majorité absolue RN et c’est ce que j’appelle le pire" a affirmé l’essayiste au micro de #cdanslair.
Alors après cette dissolution de l'Assemblée ntaionale, quelles conséquences économiques et financières ? Pourquoi la Bourse de Paris est-elle chahutée ? Que signifie l'augmentation des taux d'emprunt français sur 10 ans ?
Le sujet vous questionne ?
Posez votre question par SMS au 41 555 (du lundi au samedi de 15h30 à 19h00 | 0,05 € / SMS), sur Twitter avec le hashtag #cdanslair.